Précédé par une grande campagne de sensibilisation, le déguerpissement des voies publiques de capitale débuté la semaine dernière, sur l’ordre de Mme SACKO Aminata KANE, gouverneur du district de Bamako, se poursuit.
Avant-hier lundi, les projecteurs étaient fixés sur le Raida. Les commerçants ambulants couraient dans tous les sens, suite à la présence inopinée de policiers venus mettre de l’ordre sur les lieux.
Si les services de sécurité sur ordre des autorités du district sont déterminés à traquer les contrevenants à la loi, plusieurs marchands ambulants pensent que ces efforts seront vains. Car il ne s’agit point d’un coup d’essai. Si l’opération coup de poing initiée par le nouveau gouverneur du district n’est pas surprenante, les commerçants soutiennent qu’elle fait suite à plusieurs tentatives d’échec.
Là-bas, au Raida, on se rappelle, comme si c’était hier d’une opération similaire initiée en 2002.
Un marchand sur place a précisé que cette opération n’aboutira pas, car ce déguerpissement des artères se fait, depuis une dizaine d’années, toujours sans succès.
Plusieurs commerçants ont déclaré qu’ils vivaient cette situation quasiment toutes les années. Ce déguerpissement n’est pas la bonne solution pour « Bamako, ville propre », selon leur appréciation. Le mieux serait, ont-ils poursuivi, d’indiquer un lieu répondant aux besoins des commerçants qui ont aussi une obligation, celle de faire face aux besoins de leur famille.
« Ici, c’est notre place, nous sommes là depuis des années. S’ils vous nous privez de ce lieu, nous ne saurons où aller ni que faire », a affirmé un vieux marchand désemparé.
« Ils essayeront une énième fois sans aboutir à leur fin. Puisque la méthode utilisée n’est pas la bonne », a ajouté un autre détaillant.
Les artères de la capitale sont très généralement utilisées pour des activités de commerce par des vendeurs détaillants et autres vendeurs à la sauvette. Toutes choses qui rendent la circulation quasiment impossible. À cela, il faut ajouter l’insalubrité que cette situation occasionne. C’est pour toutes ces raisons que les autorités du district ont initié cette opération pour rendre notre capital propre, à quelques mois du rendez-vous du sommet France-Afrique que notre pays accueille en janvier prochain.
Par Bénédicte SOMBORO (Stagiaire)
Source: info-matin
