Le procureur général près la Cour d’Appel de Bamako, Daniel Amagouin Tessougué, a la réputation de ne pas être comme les autres, avec une fibre patriotique très développée, ce qui l’amène à prendre publiquement position dans des affaires où d’autres se tairaient. La réputation de Daniel Amagouin Tessougué remonte à l’ère Moussa Traoré, il est l’un des fondateurs de Syndicat autonome de la Magistrature, avec la réputation d’un magistrat intègre.

L’annonce de la libération de certains combattants rebelles, prévue par l’Accord préliminaire de Ouagadougou signé entre le gouvernement de Transition et les groupes armés du nord, lui avait donné l’occasion de hausser le ton. Sous la transition, il avait menacé de poursuite contre le président par intérim Dioncounda Traoré, s’il libérait les Jihadistes.

Dianiel Tessougué indiquait au journal Procès Verbal du 1^er Octobre 2013: « Tant que je resterai procureur général, ces combattants-là ne seront pas  libérés! … Après la crise que notre pays a connue, les Maliens ont engagé la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie. Cela passe par la justice. Au nom d’un prétendu Accord de Ouagadougou qui n’est qu’un chiffon de papier sans valeur juridique, on voudrait faire sortir de prison des gens qui ont volé, violé et massacré des Maliens ! Je ne peux pas accepter que des voleurs de moutons soient jetés en prison et que ceux qui ont commis des massacres, des viols, soient libérés parce qu’ils ont la peau blanche ! Personne d’entre eux ne sera libéré ! Nul n’a le droit de les libérer ! Nul ne les libèrera ! ». Jamais un procureur général n’avait été aussi médiatisé. Sous IBK le ministre Bathily voulait sa tête. Mais c’est sur l’intervention personnelle du Président de la République qu’il a été épargné par le Conseil supérieur de la magistrature à l’époque. Et maintenant, il est en train d’’avaler des couleuvres. Où est il passé le PG Daniel Tessougué, quand la décision a été prise de libérer les Jihadistes Wadoussene, Haiba Achérif et autres ?