En bloquant une seconde fois le convoi des forces françaises de l’opération Barkhane, les manifestants expriment surtout leur ras-le-bol face à une situation sécuritaire alarmante.
Samedi, un nouveau hashtag est apparu sur les réseaux sociaux : #Tera. En référence à la petite localité perdue dans les sables ocre du sud-ouest du Niger, où un convoi des forces françaises a été bloqué plusieurs heures par des manifestants qui criaient «A bas la France».
Toute la journée, les vidéos de la confrontation, et surtout les photos des deux manifestants tués par balles, sont devenues virales. Attisant encore plus un ressentiment, dont le même convoi avait été la cible quelques jours plus tôt dans le pays voisin, le Burkina Faso, où il avait déjà été immobilisé pendant plusieurs jours, avant de réussir à poursuivre sa route jeudi soir.
Parti d’Abidjan en Côte d’Ivoire, le convoi est censé rallier Gao au nord du Mali, par cette route traversant quatre pays et surnommée «la voie sacrée». Mais la centaine de militaires embarqués dans ce périple se trouvent confrontés à une situation totalement inédite
Source: libération