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L’honorable Youssouf Aya candidat à la présidence de la jeunesse Adema : “L’Honorable Issa Togo n’a jamais engagé des actions pour demander au groupe parlementaire de soutenir ma candidature”

Dans notre série d’entretiens avec les candidats à la présidence de la jeunesse Adema, l’Honorable Youssouf Aya est notre troisième invité. Dans cette interview, le député élu dans la circonscription de Koro, région de Mopti, décline son programme, ses ambitions pour la jeunesse du parti. Lisez plutôt.

Aujourd’hui : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Youssouf Aya depute adema

Youssouf Aya : Je m’appelle Youssouf Aya, député élu à Koro sous la bannière Adema et candidat à la présidence du mouvement des jeunes de l’Adema.

A quand remonte votre militantisme politique ?

Mon militantisme politique remonte en 2009, mais c’est à partir de 2012 que j’ai commencé à occuper de hauts postes de responsabilité. Par ailleurs, l’Adema n’est pas le premier parti dans lequel j’ai milité. J’ai quitte cette formation pour l’Adema pour  des questions de convictions.  Les valeurs que je défendais au sein de cette formation politique étaient menacées. Il s’agit des valeurs culturelles, des valeurs d’égalité, de justice, de socialisme, dans un cadre purement malien.

Qu’est-ce qui vous a motivé à briguer la présidence de la jeunesse Adema ?

La raison est très simple. Je me suis senti interpelé en tant qu’élu,  député, en tant que jeune. J’évolue dans une formation politique comme l’Adema qui n’est pas un parti à négliger sur l’échiquier politique malien. Et les jeunes qui animent ce parti doivent être  très à l’aise quand il s’agit d’évoquer la vie du parti. Ils doivent être  bien formés pour la  relève et se sentir à l’aise, quels que soient les sujets, les débats. Et cela ne pourra se faire sans une formation efficiente des militants. J’ai aussi constaté que les jeunes sont désorientés par rapport à la chose politique. C’est pourquoi, je me suis porté candidat pour apporter ma contribution au rayonnement de notre formation politique.  Je ferai en sorte que les jeunes qui adhèrent à notre parti le fassent par conviction, à  travers des valeurs.

Dans le cadre de la redynamisation de cette jeunesse Adema, qu’est-ce que vous avez à proposer comme programme ?

Nous avons prévu beaucoup d’outils, à savoir la formation politique, technique et idéologique.  Ces différentes formations permettront aux militants de connaitre l’orientation politique de notre parti et ses valeurs. Et quand ils connaitront ces valeurs, ils seront à l’aise partout où il sera question de parler du parti. Ceci est très important. Il n’est pas bon d’aligner 100 jeunes qu’on présente comme militants sans que ceux-ci n’aient aucune notion sur les valeurs du parti. Il faut aussi une formation technique pour le développement personnel, donc il  sera louable de former ces jeunes à pouvoir conduire une réunion politique, à pouvoir organiser des débats et des meetings.  C’est pourquoi nous sommes confiants pour ce congrès, quel que soit l’obstacle.

Vous venez de dire tout de suite que vous êtes confiant pour ce congrès.   Donc pensez- vous que vous avez une forte chance d’être élu président de la jeunesse Adema à l’issue de ces assises ?

Je ne peux être aujourd’hui dans ce fauteuil pour parler de mes chances. Nous avons une ambition, c’est d’arriver à la présidence du mouvement national de la jeunesse Adema. C’est pourquoi, nous allons partir vers les jeunes afin de leur expliquer le bien-fondé de notre programme, de notre ambition pour la jeunesse Adema. Mais tout de suite, si je savais l’issue de ce congrès, je n’allais pas me lancer  dans une campagne ou quoi que ce soit. Mais une chose est sûre, nous sommes confiants.  Il faut aussi savoir que quand on se lance dans une compétition, c’est pour la gagner ou la perdre. Par ailleurs, ce qui est important pour moi, aujourd’hui, c’est l’objectif que je vise.

Si la jeunesse Adema vous plébiscitait, quelle serait votre  priorité ?

Prions Dieu pour que je sois plébiscité. Une fois plébiscité, je m’attèlerai à avoir  une bonne équipe car je veux être à la tête d’une équipe cohérente. Une fois élu, je vais faire en sorte que nous ayons tous un esprit d’équipe par rapport à notre programme. Sans cela, on n’aura pas un bon résultat. Après avoir instauré cette équipe,  on pourra faire face aux défis. C’est à partir de ce moment que nous pourrons redynamiser,  insuffler une nouvelle vie à notre formation politique.

Est-ce que parmi vos différents challengers il y en a que vous redoutez le plus?

Redouter des candidats, cela ne fait pas parti de mes préoccupations. Le fait qu’il y ait une multitude de candidatures est un fait à saluer. C’est une fierté et cela prouve que l’Adema fait la promotion de la compétition. Aujourd’hui, je veux avoir en face de moi 20 jeunes candidats de l’Adema pour qu’on puisse avoir des débats francs. De passage, je leur souhaite tous une bonne chance car tôt ou tard nous sommes condamnés à évoluer ensemble.

Est-ce que vous êtes partant pour le consensus ? Accepteriez-vous de désister au profit d’un autre candidat si on vous le demandait ?

Prêt à désister, ce sera trop tôt. Pour la simple raison que  quand on commence un combat, on ne doit le livrer d’abord pour songer  à la fin, mais pas au début. Le début, c’est quoi ? Livrer le combat ! Et la fin c’est quoi ? C’est le consensus ! Et le consensus est pour sauver l’essentiel, le parti. Aujourd’hui, désister ou pas, je sais qu’il n’y aura qu’un seul président pour le Mouvement national de la jeunesse Adema. Pour départager les candidats, les  textes du parti sont clairs. Malgré tout, je me considère comme un homme de consensus, mais sur des bases saines, claires et des bases de neutralité. Qu’on donne à Jean ce qui appartient à Jean, idem pour Paul.  Je pense que j’ai des outils nécessaires pour pouvoir conduire à bon port cette jeunesse Adema.

Vous avez parlé de neutralité dans ces élections, tandis que vous êtes indexé par certains de vos challengers comme le candidat qui a les faveurs du groupe parlementaire de l’Adema. Que répondez-vous?

Le groupe parlementaire à mes côtés ? Si j’ai leur soutien, il est le bienvenu, mais pour le moment je ne l’ai pas.  Le groupe parlementaire est un groupe du parti, qui a un regard sur toute question liée au parti et son opinion compte aussi. Mais je n’ai pas souvenance d’une quelconque déclaration de ce groupe en ma faveur.

Et pourtant  certains affirment que le président dudit groupe parlementaire, Issa Togo, est dans les manœuvres pour vous imposer aux autres candidats ?

Ah !  Le président du groupe parlementaire ! Bon je vous dis que l’Honorable  Issa Togo ne peut constituer à lui seul le groupe parlementaire. Moi aussi, je fais partie de ce groupe tout comme les autres députés. A ma connaissance, Issa Togo n’a jamais engagé des actions pour demander au groupe parlementaire de soutenir ma candidature.

Mais certains candidats affirment être démarchés par Issa Togo pour vous soutenir ?

Je ne suis pas au courant. Je vous révèle au passage que Issa Togo est mon collègue, c’est mon colistier, je peux même dire qu’il est mon père. Issa étant président du Groupe parlementaire, a toujours su garder la neutralité du groupe. Les actions qu’ils posent n’engagent  que lui, mais pas le groupe parlementaire. C’est un homme de valeur qui a pour principal souci l’intérêt supérieur du parti.

Deux candidats sont favorables pour l’organisation des débats entre les différents candidats autour de leur programme, êtes-vous  partant pour un tel débat ?

Toute action qui fera de telle sorte qu’on puisse avoir un congrès apaisé, un congrès franc, libre, je suis  partant. Le débat est bon, il est démocratique, si on organise un débat je ne peux que l’accueillir les bras ouverts, parce que ça nous permettra de défendre nos programmes, de dire aux militants qui nous sommes. On ne doit pas demander à quelqu’un s’il est favorable à une telle proposition et je pense que les gens qui organisent ce congrès auront le réflexe d’organiser ce débat.

Avez-vous un dernier mot à l’endroit de la jeunesse Adema ?

Mon message, c’est de leur dire qu’il est temps qu’on regarde en face, qu’on étudie ce dont l’Adema a besoin, à savoir l’union autour de l’essentiel. Quelles que soient les velléités, nous sommes appelés à être ensemble, à penser, à sauver l’essentiel qui est le parti. On ne doit jamais aller dans le sens de la cassure du parti qui est notre patrimoine. Donc je les invite tous à l’union.

Réalisé par Kassoum THERA

Source: Aujourd’hui-Mali

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