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L’Honorable Fatoumata élue présidente du CIPA-MGF/E

La rencontre de Bamako a été sanctionnée par la signature des statuts du Comité international des parlementaires pour l’abandon des mutilations génitales féminines/ excision (CIPA-MGF/E) et la mise en place d’un bureau dirigé par notre compatriote, Honorable Fomba Fatoumata Niambali, député à San.

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La rencontre de Bamako marque un nouveau départ pour la lutte contre les MGF/E. Les parlementaires ont adopté un ambitieux plan d’action pour l’abandon de la pratique de l’excision. Il s’agit de créer une dynamique sous régionale pour sensibiliser les populations à travers un lobbying le long des frontières. Car, comme on le sait, la porosité des frontières fait que les gens se déplacent d’un autre pour pratiquer les MGF/E. C’est pourquoi, il est urgent de parvenir à l’adoption d’une loi réprimant les MGF/E dans tous les pays membres. En tout cas, c’est désormais le combat de la toute nouvelle présidente, à qui, nous avons posé deux questions, juste après la cérémonie de signature.

 

Vous venez de signer les statuts du CIPA-MGF/E, quels sont vos objectifs ?

Fomba Fatoumata Niambali : Je crois que c’est notre deuxième rencontre. La première a eu lieu à Sali au Sénégal. C’est une organisation qui regroupe 8 pays : Niger, du Burkina Faso, de la Guinée Bissau, de la guinée Conakry, du Sénégal, de la Mauritanie, le Mali et la Gambie. Ce sont des parlementaires qui se sont donnés la main à travers la mise en place d’un comité pour lutter contre les MGF/E. Nous constatons qu’il y a beaucoup de pays qui ont légiféré en la matière. D’autres ne l’ont pas encore fait. Donc, ce comité nous permettra d’harmoniser nos points de vue au niveau régional pour aider les autres pays n’ayant pas encore légiféré à le faire. Nous voulons aussi appuyer les différentes politiques des Gouvernements pour l’abandon de la pratique des MGF/E.

 

Quel sera votre cheval de bataille ?

Vous savez, au Mali, nous sommes dans le cas des pays qui n’ont pas encore légiféré. Il faut savoir que presque tous les pays de la sous-région ont légiféré. Il ne faut pas perdre de vue que tous nos pays ont ratifié les conventions sur les droits des enfants, les droits de l’homme, celle sur toutes formes de discrimination à l’égard des femmes. Donc, nous devons harmoniser nos textes au niveau national avec les conventions que nous avons ratifiées. Le Mali a mené beaucoup de combat mais tant qu’on n’arrivera pas à légiférer, nous ne serons pas en phase des différentes que nous avons ratifiées. Actuellement, les parlementaires travaillent avec le département en charge de la promotion de la femme, de l’enfant de la famille et le programme national de lutte contre l’excision pour proposer un projet de loi afin que nous puissions avoir une législation en la matière réprimant la pratique des MGF/E.

Propos recueillis par Youssouf Bamey

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