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L’expansion de l’EI en Libye inquiète les Africains

Un seul consensus : accélérer. À l’occasion de la cinquième réunion du groupeinternational de contact pour la Libye, l’UA, l’UE, jeudi 28 janvier à Addis-Abeba, les Nations unies et les pays africains frontaliers ont rappel la nécessité de « ne plus perdre de temps » pour rétablir la stabilité politique en Libye.

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Le 25 janvier, le rejet du gouvernement d’union nationale, formé sous l’égide de l’ONU, par le Parlement de Tobrouk, le seul reconnu par la communauté internationale, a confirmé les difficultés du processus de transition engagé depuis des mois.

Les Nations unies se défendent cependant d’un nouveau revers. « Pour la première fois, la décision du Parlement de Tobrouk est une affirmation de l’accord politique signé le 17 décembre à Skhirat au Maroc, a affirmé Martin Kobler, l’émissaire de l’ONU en Libye, qui a succédé à l’Espagnol Bernardino León. Cette étape importante représente un espoir mais aussi un défi pour Tripoli et Tobrouk qui doivent rapidement améliorer une situation chaotique et très préoccupante. Le processus politique est plus lent que la progression militaire sur le terrain de l’État islamique.»

Les pays africains ont évoqué leurs craintes face à l’expansion territoriale de la branche libyenne de l’EI qui menace notamment le Tchad, le Soudan, l’Égypte, l’Algérie et la Tunisie. « La sécurité régionale et globale dépend de l’entente des Libyens alors Messieurs les Libyens, entendez-vous, avancez vers la paix, a martelé la ministre nigérienne des Affaires étrangères Aicha Boulama Kane. Quand l’EI s’infiltre au sud de la Libye, il s’infiltre aussi dans nos pays. »

Solution régionale

Lors de la réunion, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra et la chef de la diplomatie nigérienne ont rappelé que le groupe des pays voisins était une force essentielle à la solution en Libye. « Les pays riverains comme le Tchad et le Niger ne sont pas toujours associés aux négociations et c’est là où le bât blesse, indique un ministre de la région. Ils se sentent parfois mis à l’écart desdiscussions. » Le Tchad et l’Algérie ont d’ailleurs rappelé leur rôle, souvent discret, dans le processus de discussions pour parvenir à un accord de paix et les efforts que la communauté internationale et les Africains doivent réaliser sur le plan sécuritaire dans le pays.

« Il faut que la Libye sorte de l’abîme dans laquelle elle s’est engouffrée. Les pays africains ont des contacts, des influences sur les différents groupes politiques et communautaires. Ils peuvent avoir beaucoup de poids pour régler l’imbroglio politique et militaire »,explique le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Dayri.

Pour le ministre, il est urgent de mettre en place une véritable coalition internationale contre le terrorisme. « Cela pourrait prendre la forme d’un soutien aux armées, aux polices et aux forces de sécurité nationales pour garder les frontières et renforcer leurs dispositifs et leurs capacités techniques et militaires, a-t-il poursuivi. Il faut des structures sécuritaires solides pour restaurer un État de droit et combattre le fléau du terrorisme. » Lors de la réunion, l’Egypte et la Libye ont de nouveau mentionné la possibilité d’une levée de l’embargo sur les armes. Mais cette option ne fait pas l’unanimité aux Nations unies. Certains craignent que ces armes tombent entre les mains des djihadistes. Le Parlement de Tripoli, non reconnu par la communauté internationale, n’était pas présent à Addis-Abeba.

Source: lemonde.fr

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