Je viens de découvrir fortuitement sur les réseaux sociaux, une lettre signée du sieur Nanacassé qui vous accuse à tort pour n’avoir pas réglé en sa faveur des questions de leadership au sein du SAM, à un moment crucial où le sort d’un des nôtres en détresse, en la personne du Président du Tribunal Soungalo Koné, est le seul qui vaut d’être au cœur des préoccupations de tout magistrat.
J’aurai souhaité me limiter à exprimer la gratitude des magistrats au Président de la République pour son engagement pris, de tout mettre en œuvre pour retrouver Soungalo Koné et nous le ramener sain et sauf.
Toutefois, je me fais le devoir d’apporter quelques précisions à l’attention de toutes ces respectables autorités et personnalités qui ont été rendues ampliatrices, sans le vouloir, de la lettre référencée rédigée sous le coup du désespoir, laquelle lettre est sans objet pour faute de qualité de son auteur à engager ou parler au nom du SAM ou de ses militants.
Si j’étais à la présidence le 21 Novembre sur invitation régulière, c’était pour parler du Président du Tribunal de Niono Soungalo Koné, victime d’agression et d’enlèvement dont nous sommes encore sans nouvelles, contrairement à Nanacassé seul obnubilé par des questions de leadership au sein du SAM auxquelles il continue de s’accrocher incorrigiblement.
A l’issue de la rencontre et au moment de passer à une interview, c’est en vertu de mes prérogatives de Président du SAM que je l’ai empêché de parler au nom du SAM lorsqu’il s’empressait à prendre le micro de l’ORTM, lui qui n’était réellement présent que pour défendre autre cause que celle du collègue en détresse.
Ne pouvant contester ma qualité, il s’est résigné en choisissant d’être un spectateur passif de l’interview. En cela aucune autorité n’est intervenue.
Si quelqu’un aurait bénéficié des faveurs ou de la complaisance d’une quelconque autorité lors de la rencontre avec le Président de la République, c’est plutôt lui Nanacassé qui y était en tant qu’intrus et non pas moi, le Président légitime du SAM, officiellement et régulièrement invité.
Le message de l’invitation était clair et ne faisait aucun amalgame. Il demandait à chaque syndicat de se faire représenter par une délégation de cinq membres au plus.
Ne pouvant constituer une délégation régulière au nom du SAM, ses démarchages lui ont permis de négocier son inscription sur la liste d’une autre délégation. Ce colportage qui ne dérange en rien, indique déjà que Nanacassé ne jouit d’aucune reconnaissance en tant que président, au sein du SAM.
Monsieur le Ministre, il est temps pour Nanacassé de tirer des enseignements de l’échec de ses tentatives, au risque d’aller de déception en humiliation.
Par manque de sagesse de la part de ce doyen qui a suffisamment perturbé la vie de notre syndicat, un coup dur vient d’être porté à l’ensemble du corps, à un moment où notre pays siège au sein de la commission restreinte de mise à jour et du suivi de la charte Universelle du Juge de l’Union Internationale des Magistrats.
Par sa lettre Nanacassé m’offre une autre opportunité de lever toute équivoque sur ma qualité de Président du SAM qui ne souffre d’aucune ambigüité, contrairement à ce que voudrait faire croire ce magistrat de haut rang obsédé par des ambitions démesurées et malsaines.
Sans me disperser, je le tiendrai avec les dispositions statutaires pertinentes et des arguments sérieux.
Un congrès du SAM, qu’il soit ordinaire ou extraordinaire ne vaut que par les dispositions statutaires et réglementaires.
Les Statuts et règlements du SAM ne reconnaissent pas de Président intérimaire, fausse étiquette sous laquelle Nanacassé se plait à se présenter. Le poste de vice-président qu’il occupe véritablement, ne lui donne aucun pouvoir de parler au nom du SAM ou l’engager sans l’autorisation expresse du Président.
Comme déjà précisé dans mes correspondances antérieures, Nanacassé démontre sa méconnaissance des règles de fonctionnement et les principes fondamentaux du SAM dont il se réclame à tort président par intérim.
Le regroupement dont il se prévaut, est loin d’être un congrès extraordinaire, conformément aux statuts et règlements du SAM d’une part et, d’autre part aux principes de l’Union Internationale des Magistrats dont le SAM reste toujours membre.
Le mode de convocation, les conditions de sa tenue, le nombre de participants et le Procès-verbal de délibération entre autres, suffisent pour se convaincre que ce regroupement organisé par Nanacassé, et que j’ai considéré comme un non évènement, était tout sauf un congrès extraordinaire du SAM.
Mes observations écrites faites à l’occasion de la notification par exploit d’huissier, sont claires et explicites. Ma réponse devrait susciter une action en justice de sa part, en tant que juriste conséquent avec lui-même.
Les problèmes syndicaux se règlent avec les statuts et le droit, au besoin devant la justice, mais non pas par des comportements risibles et ridiculisant.
A présent, je ne sais pas au nom de quel Comité Directeur du SAM, Nanacassé parle.
Par ailleurs, je ne vois pas de poids que l’on devrait accorder à un membre isolé du Comité Directeur en disgrâce, à la recherche de soutien en dehors de son propre syndicat.
Malgré les conseils du Président de la République d’être tous unis et concentrés pour l’heure sur le sort de notre collègue en détresse, il persiste encore à mettre au centre des débats des problèmes d’ordre purement syndical, comme pour relayer au second plan cette situation aussi troublante que préoccupante pour les magistrats.
Par respect pour ces nombreux militants du SAM qui m’ont élu et qui me soutiennent, je ne laisserai jamais la direction des affaires du SAM entre des mains aussi faibles qui n’ont autres armes que la délation et le mensonge.
Les statuts me suffisent pour soutenir et justifier ma légitimité. Sans céder à la provocation, je les opposerai à tous et exigerai de tous leur respect.
Si ce n’est par méchanceté ou envie de prendre ma place, je ne vois pas de raison à m’en vouloir pour avoir signé un procès-verbal de conciliation régulier et auquel les magistrats ont unanimement adhéré.
Monsieur le Ministre, Nancassé qui ne jouit que d’un crédit imaginaire, vous propose à travers sa lettre de désespoir combien minable, de cautionner l’illégalité, au mépris de nos dispositions statutaires.
Avec fermeté, vous devrez refuser de céder à un tel jeu aux conséquences encore plus graves.
Je vous prie Monsieur le ministre, d’agréer ma parfaite considération.
Bamako le 25 novembre 2017
Le Président du SAM
Cheick Mohamed Chérif Koné
les echos