Oui grand-père ! Allons au mea-culpa ! Pas d’alternative possible à la démocratie et à la République ! A chaque fois cela est violé, le chemin se perd et nulle issue pour le retrouver que d’aller au mea-culpa. Oui cher grand-père ! Il le faut, ce mea-culpa d’avoir enfreint à la démocratie et à la forme républicaine du Mali. Le mea-culpa d’avoir violé la légalité par des éphémères légitimités. Le mea-culpa d’avoir emprunté la rue pour casser l’ordre constitutionnel. Le mea-culpa d’avoir lu les institutions en des personnes et non en des institutions !
Oui cher grand-père ! Pas d’alternative possible tant que les démocrates qui ont fait tomber nos institutions et ceux qui n’ont rien fait pour les en empêcher, ne retournent pas dans les temples du mea-culpa pour leur propre assomption et celle de la démocratie. Oui ! Il le faut. Dire et reconnaitre que ça a été mal fait, afin de retrouver le chemin perdu. Pas d’alternative à la démocratie et à la République. Jamais de chemin, derrière une violation passionnelle de nos lois.
Allons au mea-culpa d’avoir moult fois violé notre constitution de 1992, notre très chère République et notre jeune démocratie. Allons au mea-culpa d’avoir ouvert la boite démocratique à des ennemis. D’avoir ouvert la boite à des armes en places et lieux des urnes. Nous avons mal fait et très mal fait. Aujourd’hui, nous sommes coincés, sans aucune issue car il n’y a pas d’alternative à la démocratie et nous avons fait le mauvais choix.
Allons au mea-culpa cher grand-père. Il ne sert à rien d’écrire une autre constitution si la culture du respect de la loi n’est pas illustrée en premier exemple. Il ne sert à rien, d’écrire une nouvelle constitution, si nous ne posons pas les doigts sur les points que nous n’avons jamais respectés dans celle de 1992 et qui nous a amenés là. Allons au mea-culpa du non-respect de la constitution de 1992 avant de sauter vers une autre.
Comment, cher grand-père, une loi, un principe, va-t-elle libérer un peuple qui ne respecte point cette loi ou ce principe ? Si la constitution de 1992 a échoué parce qu’elle n’a pas été respectée, la nouvelle aussi suivra. Faut-il violer la constitution de 1992 et apporter une autre constitution ? Faut-il couper une tête pour la coiffer ? Non ! Non cher grand-père ! Que tous les démocrates, les partisans de la loi et de la République se retrouvent en mea-culpa afin que l’on puisse arrêter l’hémorragie. Il le faut !
Oui cher grand-père, être démocrate, c’est être de principe. Ecrire ce que l’on va faire et faire ce que l’on a écrit. Etre démocrate, c’est avoir la Constitution pour le pays tel le Coran ou la Bible pour la religion. En démocratie, la Constitution se révise, s’amande et même se modifie mais dans la coutume et la culture du respect de la même Constitution et de la loi. C’est cela le préambule au développement et à la sécurité politique et institutionnelle.
A mardi prochain pour ma 44ème lettre.
Koureichy Cissé
Source: Mali Tribune