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L’Essor : LA NOUVELLE FORMULE EST POUR BIENTOT

Le quotidien national veut s’adapter rapidement, faire sa mue, dans un contexte médiatique de plus en plus concurrentiel, en vue de répondre au mieux à sa mission d’information et de promotion de l’activité gouvernementale

salim togola directeur general essor amap conference
Personnes ressources, directions de l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP), de l’Essor, le comité syndical, ont réfléchi samedi sur « les voies et moyens de réhabiliter et de rénover totalement le quotidien national l’Essor afin qu’il puisse garder son leadership au plan national et devenir une référence au plan sous régional ».
Cette « première journée » de réflexion sur l’Essor, depuis sa création en 1947, s’est tenue à l’hôtel Onomo, sous la présidence du conseiller juridique du ministère de l’Economie numérique et de la Communication, Assana Diawara.

Initiée par la Direction générale de l’AMAP, la rencontre a consisté à repenser l’organisation et le fonctionnement de l’Essor. Il s’agissait également d’identifier de nouveaux contenus et de nouvelles rubriques dans la perspective d’une augmentation de la pagination et de dégager un schéma approprié de prise en charge, d’organisation et de marketing pour la nouvelle imprimerie en cours d’installation.

Abordant le fonctionnement et l’organisation actuelle du travail à l’Essor, son directeur de la publication, Salim Togola, en a dressé un tableau peu reluisant. M. Togola a, par exemple, expliqué que le gros du travail repose sur une poignée de personnes. Qui, à l’en croire, sont les premiers à venir au service et les derniers à en repartir. Cette situation, a-t-il argumenté, s’explique par l’inexistence presque de desks (ou la non responsabilisation des journalistes travaillants dans les desks) indispensables pour alléger et améliorer le travail de correction des articles. Le directeur de publication  de l’Essor a aussi attiré l’attention sur les incohérences typographiques, la faible valorisation du travail de l’infographe, l’insuffisance de personnel pour animer les rubriques (pages thématiques)…

Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’assistance a eu droit à une présentation du rédacteur en chef de l’Essor, Bréhima Touré, sur les expériences de Fraternité Matin (Côte d’Ivoire) et du Soleil (Sénégal). Dans la perspective de la conception du nouvel organigramme et de la nouvelle formule de l’Essor, M. Touré a effectué des missions de travail au niveau de ces deux quotidiens sous régional qui ont « réussi à prendre le virage du renouvellement et de la rentabilité ».

Présentées par M. Tidiane Dia, la nouvelle maquette de l’Essor et les différentes formes de Une du journal ont captivé l’attention de l’assistance. Cette maquette fera par exemple découvrir aux séminaristes « L’Essor » innové et innovant dans la forme (augmentation de pages, création de nouvelles rubriques…) et dans le contenu (diversifié et varié grâce à la présence de tous les grands genres journalistiques, des éditoriaux, des invités de la semaine, des articles courts, des illustrations photo pour chaque article…)

Après ces présentations, introspections et diagnostics du fonctionnement et de l’organisation du travail à l’Essor et sur la vision et les ambitions de la nouvelle direction de l’AMAP, les participants pouvaient entamer alors les débats. Les discussions « franches, constructives et sans tabou », telles que demandées à l’entame par le directeur général de l’AMAP, Abdoulaye Traoré, ont aussi porté sur le contenu et la forme de votre quotidien national.

Au terme des débats, des recommandations fortes ont été formulées à l’endroit des initiateurs de la rencontre afin d’atteindre les objectifs fixés.  Il a été par exemple demandé à la direction générale la création officielle de desks en responsabilisant les journalistes qui y travaillent. Les experts ont exhorté les décideurs de l’AMAP à motiver et promouvoir les journalistes productifs et méritants etc.

En somme, ils ont encouragé la direction générale et celle de l’Essor à engager – dans les limites de leurs compétences (l’Essor étant édité par l’AMAP qui est régie par des règles spécifiques dues à son statut d’Etablissement public à caractère administratif) – toutes les reformes et réorganisations nécessaires à la bonne marche de l’entreprise. Comme pour dire aux directions de s’assumer.
Des propositions et recommandations qui ont été bien accueillies par le premier responsable de l’AMAP, à la fin des travaux. « Les résultats sont allés au-delà de nos espérances. Des propositions concrètes ont été formulées. Il suffit de les mettre en pratique pour mettre en œuvre la nouvelle formule de l’Essor », s’est exclamé M. Traoré, avant de féliciter tous les participants pour la qualité des contributions et des critiques allant dans le sens de la restructuration de l’Essor.

En ouvrant la rencontre, M. Assana Diawara avait salué la tenue de cette rencontre de réflexion qui va permettre de « réviser l’organisation, le fonctionnement et les méthodes de travail du journal en vue de lui apporter les améliorations nécessaires à son développement et son adaptation à l’environnement actuel ». Il avait prévenu : « Les propositions ne devront pas consister en de simples imitations. L’Essor, tout en adoptant les valeurs et techniques modernes, doit rester original et collé à nos réalités et valeurs socioculturelles ».

Rappelons que plusieurs personnes ressources ont participé à cette journée de réflexion sur l’Essor. Au nombre desquelles, les anciens ministres de la communication Manga Dembélé et Mahamadou Camara, des spécialistes en communication et en information… Le secrétaire général du syndicat des travailleurs de l’AMAP, Souleymane B. Tounkara, était aussi présent à cette rencontre.
C. M. TRAORE

Source : L’ Essor

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