Les Etats-Unis ont promis mercredi 3 avril 5 millions de dollars de récompense pour toute information qui permettrait l’arrestation du chef rebelle ougandais Joseph Kony, a annoncé le département d’Etat.
Le dirigeant de l’Armée de résistance du Seigneur se cacherait aux confins de la Centrafrique, du Soudan du Sud et du Soudan. Comme ses trois adjoints, il est inculpé par la Cour pénale internationale de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, parmi lesquels viols, mutilations, meurtres et recrutements d’enfants.
Washington propose une récompense similaire pour l’arrestation de chacun des trois adjoints de Joseph Kony : Okot Odhiambo, Dominic Ongwen ainsi que Sylvestre Mudacumura, qui combat au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). La LRA est “l’un des groupes armés les plus cruels au monde”, a affirmé l’ambassadeur des Etats-Unis pour les crimes de guerres, Stephen Rapp.
L’OUGANDA SUSPEND LA TRAQUE
La LRA est active dans le nord de l’Ouganda depuis 1988, mais ses combattants se sont installés depuis 2005 dans le nord-est de la RDC, ainsi qu’en Centrafrique et au Soudan du Sud. Ses attaques ont provoqué le déplacement d’environ 450 000 personnes en RDC, Centrafrique, Ouganda et au Soudan du Sud, selon l’ONU, qui enquête par ailleurs sur des sources de financement illicite de la LRA, notamment celles liées au trafic d’ivoire.
Le président américain, Barack Obama, avait autorisé l’an dernier l’envoi d’une centaine de forces spéciales afin d’aider l’armée ougandaise à fouiller la jungle pour retrouver Kony, un des hommes les plus recherchés au monde. Mais l’armée ougandaise a annoncé mercredi avoir suspendu sa traque de la LRA en Centrafrique, à la suite de la prise du pouvoir à Bangui par la rébellion Séléka, qui n’est pas reconnue par l’Union africaine (UA). L’UA appuie les recherches de l’Ouganda.