Le manque d’équipement et de logistique demeure l’un des problèmes auxquels sont constamment confrontées les troupes engagées au nord du Mali dans la traque des djihadistes et narcotrafiquants. Une situation qui les empêche de suivre le même mouvement que les forces Serval.
Depuis le début de l’offensive militaire au nord du Mali, les troupes de la MISMA, dont l’essentiel de l’effectif est arrivé au Mali, ont été retardées danas leur déploiement faute de moyens logistiques et d’équipements. Cette situation avait conduit maintes fois à une modification du calendrier de déploiement. Au point que le président en exercice des chefs d’Etat de la CEDEAO, l’Ivoirien Alassane Dramane Ouattara était souvent monté au créneau pour demander aux pays contributeurs de précipiter le déploiement de leurs troupes pour occuper les zones libérées par les armées françaises et maliennes. Quelques semaines après l’arrivée de l’essentiel des troupes de la MISMA, les problèmes logistiques freinent certains contingents dans leur progression. Les troupes burkinabé déployées à Markala, Diabaly, Dogofry devraient être dans la cité des 333 saints depuis mars pour relever les Français qui sont sur le départ. Des éclaireurs burkinabés avaient même séjourné à Tombouctou pour échanger avec le chef du commandement malien le colonel Kèba Sangaré et les responsables militaires français sur les modalités de leur déploiement.
Toutefois, en dépit du dévouement des forces du Burkina Faso, celles-ci peinent à se déployer dans la zone en raison d’un problème logistique.
Une situation qui pose avec acuité le problème de la logistique auquel les soldats africains sont souvent confrontés dans leur montée en puissance aux côtés des Français. Notons que ce sont les mêmes problèmes logistiques qui ont fait que l’armée malienne n’a pas pu suivre le mouvement des Français dans la traque des djihadistes. Les Français et les Tchadiens sont jusqu’à preuve du contraire les seules forces présentes dans le massif des Ifoghas.
Sur la question de la logistique, les responsables militaires de la mission de soutien au Mali ne s’en sont jamais cachés, ils ont plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme. Des puissances occidentales s’étaient engagées à apporter des appuis aux troupes de la MISMA.
Abdoulaye DIARRA