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Les syndicats administrateurs civils demandent de nouveau à tous leurs militants dans les huit (8) cercles et 55 arrondissements de la Région de Mopti à rejoindre la ville de Mopti

Les responsables du Syndicat autonome des administrateurs civils (Synac) et du Syndicat libre des travailleurs du ministère de l’administration territoriale (Syltmat) étaient face à la presse, à la Bourse du travail de Bamako pour exiger la sécurité des représentants de l’Etat.

 

« Les représentants de l’Etat sont le deuxième contingent en termes de pertes en vies humaines après les forces armées et de défense », soulignent les conférenciers. A cet effet, les responsables du SYNAC et SYLTMAT ont fait savoir qu’ils « s’engagent désormais à poursuivre en justice toute autorité par la faute de laquelle il y aurait atteinte à la vie d’un représentant de l’Etat ». Aux dires des représentants de l’Etat, la sortie médiatique du ministre de l’administration territoriale, Boubacar Bah est un « non-événement ». Vu l’insécurité qui règne au centre du Mali, le SYNAC et le SYLTMAT demandent de nouveau à tous leurs militants dans les 8 cercles et 55 arrondissements de la Région de Mopti à rejoindre la ville de Mopti ou toutes autres localités plus sécurisées, jusqu’au désarmement total de toutes les milices ou jusqu’à la prise de mesure de protection sécuritaire par les autorités compétentes.

 

Cette conférence de presse était animée par le secrétaire général du SYNAC, Ousmane Christian Diarra, en présence du secrétaire général du SYLTMAT, Olivier Traoré, de Mahamadou Marré du Synac, de Mahamane S Maïga de SYLTMAT et d’autres personnalités. « Le point de presse a pour objet d’informer l’opinion publique nationale et internationale sur la réalité de la situation sécuritaire des représentants de l’Etat sur l’ensemble du territoire national en général, et surtout de ceux de la Région de Mopti en particulier, et de faire une mise au point suite au communiqué du 19 juin 2019 et à l’interview du ministre de l’Administration territoriale en date du 20 juin 2019 en réaction à notre communiqué conjoint du 17 juin 2019 », a déclaré le secrétaire général du SYNAC, Ousmane Christian Diarra qui a lu la déclaration liminaire.

Selon lui, depuis l’éclatement de la crise multiforme en 2012 au Mali, les représentants de l’Etat (Gouverneurs de Région, membres des Cabinets des gouverneurs, préfets, préfets-adjoints et sous-préfets) ont payé un lourd tribut : des morts, des pertes et destructions de biens de toute une vie, des séquelles physiques indélébiles. « Les représentants de l’Etat sont le deuxième contingent en termes de pertes en vies humaines après les forces armées et de défense. De 1990 à nos jours, au total, 17 représentants de l’Etat, sans les épouses et les enfants, ont été tués du fait des différentes rébellions et des assassinats ciblés », a déploré Ousmane Christian Diarra.

En réaction au communiqué et l’interview du ministre en charge de l’Administration territoriale, invitant, hymne national en main, au patriotisme les administrateurs civils en général et les représentants de l’Etat en particulier, Ousmane Christian Diarra a fait savoir que le ministre doit plutôt s’engager à assurer la protection et la sécurisation des représentants de l’Etat. Il a déploré le fait que les autorités ont retiré aux représentants de l’Etat leurs armes individuelles de protection depuis les événements de 2012.

A ses dires, les représentants de l’Etat n’ont de leçons de patriotisme à ne recevoir d’aucune autorité de ce pays. A l’en croire, les représentants de l’Etat sont les plus exposés de l’insécurité que traverse le Mali depuis 2012. « Face à ces nouvelles donnes, les syndicats ont tiré la sonnette d’alarme et réclamé plus de protection en faveur des représentants de l’Etat. Car au moindre mécontentement contre l’Etat ou tout autre service, les foules furieuses prennent en cibles les représentants de l’Etat, d’où la multiplication des cas de tentatives de lynchage, de saccages et de vandalisme des bureaux et logements ces derniers mois : Kani-Bonzon, Kéniéba, Diré, Sangha. A cette nouvelle forme d’insécurité se sont ajouté l’assassinat ciblé, les attaques ciblées, les menaces annoncées et exécutées. A titre d’exemple, le 3 mai 2019, le sous-préfet de Boura, dans le Cercle de Yorosso, reçut un message SMS de menace de personnes se réclamant d’Al Qaïda. Comme promis, la menace fut exécutée le 15 mai sans qu’aucune disposition adéquate ne soit prise », a martelé Ousmane Christian Diarra.

Répondant aux questions des journalistes, Olivier Traoré a fait savoir que la sortie médiatique du ministre est un « non-événement ». « On a peur de rien. Les menaces nous radicalisent », a-t-il dit. Enfin, les conférenciers ont fait savoir que si jamais il y a un mot d’ordre de grève, ça sera respecté tellement que les deux syndicats sont engagés.

Les CEN SYNAC et SYLTMAT espèrent que cette prise de conscience, bien que tardive, permettra de levain pour mettre dans les meilleures conditions les représentants de l’Etat qui n’ont que leur pays, le Mali, à la place du cœur !

Gaoussou Kanté

Malijet

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