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Les sectes au Mali : les financiers de l’intégrisme

D’où vient l’argent ? Celui qui sert à construire les mosquées, à créer et à animer les instituts islamiques, les écoles coraniques, à soutenir les sectes islamiques, à préparer la chute des régimes impies dans les pays islamiques ? Depuis l’arrivée des Ayatollahs au pouvoir avec son corollaire d’intégrisme, Chiites, au Mali nous voyons quotidiennement naître des sectes et prêcheurs de toutes sortes et des radios confessionnelles. Si l’on croit les archéologues et les anthropologues, l’histoire de la religion a commencé avec celle de l’homme. Au nom d’Allah, le très miséricordieux, le compatissant.

Cette phrase traduit le texte arabe du Coran. On lit ensuite «louange à Allah le Maître des mondes, (…)» Ces paroles forment Alfatiya, le premier chapitre ou sourate du livre sacré des musulmans. D’après un ouvrage de référence, on compte plus de 900 millions de musulmans sur la planète, ce qui place l’islam au second rang de religion après l’Eglise catholique par le nombre. Le terme islam est chargé de sens pour un musulman, car il signifie «Soumission» «Abandon» à Allah ou «Engagement» envers lui, d’après un historien, il exprime le sentiment le plus profond de ceux qui ont prêté l’oreille à la prédication de Mahomet. Musulman veut dire celui qui suit l’islam. Il est unique.

Dans le Coran, il est cité, soixante et onze (71) sectes verront le jour. Les prémices de ces naissances ont déjà commencé: le mouridisme né au Sénégal au 19ème siècle avec le marabout Ahmadou Bamba. Celui-ci fonde pour ses fidèles un village du nom de Touba qui devient le grand centre islamique. Cela se passe au mois de mars 1895. La Tijaniya, une secte fondée  par El hadji Seydou Nourou Tall, chef des Tidjanes du Sénégal. Célèbre marabout sénégalais mort à Dakar, le 25 janvier 1980, à l’âge de 100 ans.

Les Wahabiya

Les Wahabiya qui sont les précurseurs de l’intégrisme repartis entre un islamisme chiite dont les fondateurs sont les Ayatollahs et les Sunnites à travers l’Afrique. Mouhamed Ibn Al Wahab fonda la forme wahhabite de l’islam vers 1744 dans la région qui est l’Arabie Saoudite. Son but était de revivre une pratique islamique qui a été dégradée à ses yeux, par le Bida (les innovations introduites par les sectes Soufi) Le wahhabisme vint en Afrique Occidentale, en 1930. Qui inonde les Communautés musulmanes du Mali d’éditions du Coran, de cassettes de prières ? Qui a offert des écoles coraniques et des mosquées aux musulmans du Mali ? Qui finance l’intégrisme musulman ? Les Ayatollahs iraniens ont été les premiers soupçonnés et accusés.

En France, la DQST a consacré, en 1987, un rapport d’une soixantaine de pages à «l’Iran, inspirateur de l’intégrisme actif en Europe». Mais les Ayatollahs chiites ne sont ni les stratèges, ni les financiers de l’expansion de l’islam sunnite à travers l’Afrique et l’Europe. L’initiative et l’argent viennent de l’Arabie Saoudite. La Constitution du Royaume Wahabite c’est le Coran, et la loi, la Charia.

Quant au roi d’Arabie Saoudite gardien des lieux Saints de Médine et de la Mecque, il n’a de compte à rendre qu’à l’Assemblée des Ulémas, aux cinq mille (5000) princes de sa cour et à Dieu. C’est curieusement la BID (Banque islamique de développement) qui est la banque prêteuse des promoteurs des mosquées, et de société d’investissement Dar Al Maal Al Islami (DMI) deux (02) établissements financiers contrôlés par l’Arabie Saoudite. Toutes les deux (02) appartiennent au réseau bancaire islamique fondé sur le respect strict du Coran, qui interdit le commerce de l’argent et le principe de l’usure, considérés comme des péchés. La BID a été créée, en 1975 et dispose d’un capital de 2,5 milliards de dollars dont l’Arabie Saoudite, le plus gros acquéreur détient 25,95%. Son siège est à Djeddah.

 

Le soufisme

Né au Maroc, il connaît une expansion considérable dans notre pays. À côté de ces quatre sectes, il y a celle des pieds-nus avec plusieurs facettes. En plus des sectes de l’islam, il y a les propos de certains  prêcheurs sur les radios libres qui sont très virulents, plus proches des discours des partis politiques d’opposition que des paroles du Coran.

Les petits talibés chantent les louanges de leur marabout en lieu et place des versets coraniques. Plusieurs associations, ligues musulmanes existent à travers le pays en vue d’apprendre à lire et écrire le Coran. Ce qui fâche dans tout ça, c’est la mauvaise interprétation de la parole de Dieu, sa pratique et le sentiment de violence qui entourent ces sectes islamiques.

Si les politiques ne changent pas de stratégie, les animateurs de ces sectes auront vite fait de ravir la vedette aux partis politiques en ratissant large auprès de la population. C’est le cas aujourd’hui avec la Coordination des mouvements et associations, sympathisant (CMAS) de l’imam Mahmoud Dicko. Dans certaines mosquées, l’entraide, la générosité sont assurées et permanentes.

Brin COULIBALY

Source : L’Inter de Bamako

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