« Faire le point sur les progrès réalisés au niveau national en matière d’apprentissage fondamental ». Tel était l’enjeu de la réunion des ministres et acteurs de l’éducation en Afrique. Une assise tenue une année après le Sommet sur la transformation de l’éducation (TES) et de la Triennale 2022 de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA).
De cet événement virtuel, il ressort que les résultats de l’apprentissage fondamental en Afrique sont « inférieurs à la moyenne ». L’an passé, la Triennale a débouché sur la mise en place d’une coalition ministérielle africaine. Composée de de 12 pays africains, cette structure s’est donnée pour mission d’apporter de profonds changements pour améliorer le système éducatif. Cependant, le chemin à parcourir reste long.
En effet, sur le continent, 89% des enfants d’âge scolaire scolarisés sont incapables de lire des textes de base, à l’âge de 10 ans, selon le rapport mondial de suivi sur l’éducation de l’UNESCO établi en 2022. Un retard qui constitue un manque à gagner pour l’Afrique. « Nous devons agir en tant qu’agents de changement en encourageant nos collègues ministres en Afrique à accroître l’intensité et la visibilité de l’apprentissage fondamental afin que nous puissions réellement être en mesure de maintenir l’importance au niveau des politiques dans tous nos pays africains », a exhorté Albert Nsengiyumva, secrétaire exécutif de l’ADEA.
Le Malawi présente ses réalisations
En dépit du retard, certains États fournissent relativement d’efforts pour combler le fossé. C’est le cas par exemple du Malawi. Présentant les avancées réalisées dans ce pays d’Afrique Australe, Madalitso Kambauwa Wirima, ministre de l’Éducation du pays, a fait part des initiatives étatiques pour promouvoir les réformes de l’apprentissage fondamental. Il s’agit notamment de « la révision des programmes scolaires, l’expansion prévue du programme d’alimentation scolaire de 35% à 100%, la numérisation du système scolaire pour permettre à un plus grand nombre d’apprenants d’accéder à l’éducation ».
Un travail collectif
Après avoir fait le constat général, la coalition ministérielle africaine pour l’éducation et la formation a pris l’engagement de promouvoir les réformes de l’éducation et de la formation tout au long de la vie. « Il est important pour nous de travailler collectivement ensemble. Il y a quelque chose de particulier dans le fait que des pairs se réunissent pour aborder cette question continentale. En effet, tant que nos enfants n’auront pas appris, nous ne serons pas prêts pour le développement », a déclaré Obiageli Ezekwesili de Human Capital Africa (HCA), une organisation de responsabilisation et de plaidoyer qui vise à combler le fossé entre les preuves et l’action pour améliorer l’apprentissage des enfants de moins de 10 ans, dans toute l’Afrique subsaharienne.
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