On a beau cacher les problèmes financiers du Mali ils sautent à l’œil nu. Indépendamment de leur appartenance à la majorité ou à l’opposition, les formations politiques ont unanimement jubilé à l’annonce de la disponibilité du financement publique aux partis.
Et pour cause, il s’agit d’une manne annuelle très importante pour le fonctionnement des partis et qui vient en appoint à nombre de leurs dépenses et au règlement des dettes qui assaillent les plus sérieux d’entre eux. Sauf que l’année 2019 s’est révélée un exercice pas comme les autres et peut-être le pire que le pays ait jusqu’ici connu en termes de tension trésorière. Et les formations politiques en ont durement subi le coup car le financement public a été réparti sans la disponibilité des sous ou du moins la totalité. En effet, alors qu’ils s’attendaient à un virement de l’entièreté des montants alloués, ils ont dû se contenter de la moitié seulement et attendent impatiemment d’être en possession de leurs reliquats pour honorer leurs engagements contractuels avec les fournisseurs, les employés et autres. La quasi-totalité des formations a dû suspendre ou même se passer de certaines dépenses comme les affiches de vœux de nouvel an au public. On aura remarqué l’absence criante de leur décor sur les grandes artères de la capitale. Comme quoi, à exercice budgétaire exceptionnelle, année sans vœux sur l’échiquier politique.
Source: Le Témoin