Les fonctionnaires de la région de Kidal s’étaient réunis hier dans les locaux de l’UNTM à Bamako pour protester contre leur éventuel retour. Et ont fait savoir qu’ils ne seront jamais les boucliers de guerre d’un quelconque gouverneur politique.
À la volonté du gouverneur, les fonctionnaires opposent un «niet». Ils exigent en premier lieu le retour de l’armée pour garantir la sécurité et la stabilité de la région comme avant. À cela s’ajoutent les services techniques, le gouvernorat du gouverneur qui fait la navette entre Bamako et Kidal, sans bureau, le budget, le Trésor public, l’académie, etc.
La panoplie se rallonge avec les primes suivantes : prime de zone (150.000Fcfa), prime de risque (200.000Fcfa), prime de logement (75.000Fcfa). Soit un total de 425.000Fcfa par fonctionnaire.
Les fonctionnaires signalent que les conditions sont loin d’être réunies à Kidal pour un retour quelconque des administrations en particulier de l’éducation. Selon eux, les attaques se multiplient de jour en jour et le drapeau de l’Azawad flotte partout à Kidal. Comme cela a été constaté suite au départ du candidat IBK, à l’époque, président sortant, à Kidal pour sa campagne électorale, où ce drapeau flottait dans la salle de réunion, sous ses yeux.
Lors des cérémonies, affirment-ils, on laisse flotter le drapeau de l’Azawad en traînant celui du Mali par terre pour marcher dessus. Les fonctionnaires font savoir au gouverneur qu’ils ne seront jamais les boucliers de guerre d’un quelconque gouverneur politique.
Par ailleurs, ils comptent se faire entendre partout où c’est nécessaire pour, disent-ils, «ressourcer l’opinion nationale et internationale sur la situation qui prévaut dans la région». Les fonctionnaires de la région de Kidal disent enfin bénéficier du soutien de l’UNTM, de la CSTM, des syndicats de l’éducation et du Collectif des ressortissants du nord. Le bras de fer entre gouverneur et fonctionnaires s’installe.
Sinaly KEITA
Le Reporter