Le président du Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’Ouest (RASALAO) Baffour Amoa a exprimé jeudi à Abidjan la volonté et la dé termination des experts ouest-africains de juguler la circulation illicite des armes dans la sous-région.
Selon M. Amoa qui accordait un entretien à des journalistes en marge d’une rencontre des experts, une synergie d’actions s’avère nécessaire pour enrayer le fléau.
« Cet atelier sous-régional avec des participants venus du Niger, du Burkina Faso, du Mali et de Côte d’Ivoire est une occasion de relancer la lutte concertée menée par différentes comp étences afin de venir à bout du phénomène », a-t-il expliqué.
Celui-ci a plaidé pour la ratification par les pays africains qui ne l’ont pas encore fait, du traité sur le commerce des armes.
Selon lui, cela contribuera fortement à réduire la circulation des armes d’un pays à l’autre.
« Il s’agit de réglementer ou d’améliorer la réglementation du commerce international des armes classiques. Cela vise à prévenir et éliminer le commerce illicite d’armes classiques, à empêcher le détournement de ces armes, à contribuer à la paix, la sécurité, la stabilité régionales et internationales et de réduire la souffrance humaine », a-t-il souligné.
M. Amoa a ainsi exhorté les pays de l’espace de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à faire le pas.
Autorités et experts ouest-africains multiplient les actions de renforcement des capacités des acteurs nationaux et sous-ré gionaux pour une meilleure coordination des actions en vue d’endiguer le phénomène dont les conséquences demeurent la violence et l’insécurité.
La prolifération des armes légères qui pose le problème plus g énéral de la sécurité est une véritable préoccupation pour la Côte d’Ivoire et pour les autres États de la sous-région.
Les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont ainsi envisagé un programme commun pour lutter contre le fléau, estimant qu « une approche individualiste de la problématique des armes légères pourrait très vite montrer ses limites ».
Selon des statistiques officielles, sur plus de 600 millions d’armes légères qui circulent dans le monde, 10 millions sont en Afrique de l’Ouest.
En Côte d’Ivoire, plus de 100 000 armes sont en circulation illicite depuis la rébellion armée de 2002 ponctuée par la crise post-élecorale de 2010-2011 qui a fait au moins 3 000 morts dans le pays. Fin