Initialement programmée pour aujourd’hui même, 12 février 2014, la visite de Sa Majesté a été reportée au 18 février prochain, si rien ne vient contrarier, à la dernière minute, ce nouvel agenda royal.
Deux rendez-vous importants seront au menu de cette visite : le tête-à-tête entre les deux chefs d’État et un discours historique à l’Assemblée nationale, place Bagadadji, en présence des 147 députés que compte notre institution parlementaire.
Selon des sources officielles, notamment un tweet sur le site de Koulouba, Sa Majesté le roi Mohamed VI devrait être à Bamako ce mercredi même pour repartir le 14 févier 2014, soit 3 jours de visite d’État.
Mais, c’est finalement le 18 février que le roi Mohamed VI sera à Bamako, à l’invitation du président Ibrahim Boubacar KEITA alias IBK.
En tous les cas, selon le même site, cette visite d’État de Sa Majesté Mohamed VI fait suite à une invitation expresse du président IBK, après celle qu’il avait effectuée dans notre pays pour prendre part, le 19 septembre 2013, à la cérémonie d’investiture du nouveau locataire de Koulouba, au stade du 26 Mars de Yirimadio.
Cette seconde visite de Sa Majesté le roi Mohamed VI était programmée de longue date, après la première où il a pris part à l’investiture du président IBK, le 19 septembre dernier », nous a confié une source bien informée.
C’est dire, selon la même source, qu’elle n’est pas motivée uniquement par les derniers développements du dossier du Nord après la prise de contact des responsables du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) avec Sa Majesté le roi du Maroc, le 31 janvier 2014.
Néanmoins, reconnaît-elle, c’est dans l’ordre naturel de choses que les deux personnalités échangent sur le dossier brûlant et récurrent du Nord de notre pays.
D’ores et déjà, le Maroc, dans un communiqué du cabinet royal, indiquait à ce sujet que cette audience s’inscrivait « dans le cadre des efforts soutenus et permanents de Sa Majesté le Roi, en vue d’instaurer durablement la paix et la stabilité dans ce pays frère et de contribuer à un règlement de la crise malienne ».
Mais, les autres sujets importants ne seront pas occultés, loin s’en faut, en ce qui concerne les projets de développement et de coopération multiforme dans le cadre d’un partenariat dynamique « gagnant-gagnant », au seul bénéfice des populations maliennes, marocaines et même régionales via les thématiques transversales.
D’ailleurs, le discours devant les députés maliens, à la faveur de cette visite de Sa Majesté le roi Mohamed VI, vise à donner beaucoup de relief à la nouvelle dynamique de coopération entre nos deux pays, avec l’onction de légitimité profonde à elle insufflée par cet honneur royal.
En tout cas, ce sera le véritable baptême de feu de la nouvelle Assemblée nationale en matière de diplomatie parlementaire sous le magistère du député en chef, Issaka SIDIBE, élu à la tête de l’institution le 22 janvier 2014.
Le président SIDIBE en avait déjà annoncé les couleurs, dans l’enceinte même de Bagadadji, le 3 février 2014, face aux représentants des 15 pays membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies, venus s’entretenir avec les plus hautes autorités de notre pays, pour donner un coup d’accélérateur au processus de réconciliation nationale via le dialogue inclusif entre Maliens : « Je voudrais vous rassurer, au nom de mes collègues députés, que l’Assemblée nationale du Mali jouera pleinement le rôle qui est le sien dans le jeu démocratique, dans la stabilisation, dans le processus de réconciliation nationale en cours ».
Pour autant, la représentation nationale du Mali souhaite plus d’efforts et d’engagement des Nations-Unies pour le rétablissement total de l’autorité de l’État dans tout le Mali et particulièrement à Kidal, a interpellé le titulaire du perchoir de Bagadadji.
Comme on peut le deviner aisément, le président SIDIBE ne manquera pas de réitérer la même demande d’implication de Sa Majesté le roi Mohamed VI pour trouver une issue favorable à la crise malienne, de façon structurelle et sur la durée, comme il s’est engagé après la rencontre qu’il a eue avec le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Cherif, le 31 janvier 2014, au palais royal de Marrakech.
Par Seydina Oumar DIARRA-SOD
Source: Info-Matin