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Les Etats-Unis veulent profiter de l’intégration européenne

Les processus intégratoires qui se déroulent en Europe et Asie agacent les autorités américaines.

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Ce sont les États-Unis qui cherchent à tenir en échec l’idée de l’espace économique uni s’étendant de Lisbonne à Vladivostok. La raison en est simple, puisque toute intégration est contraire aux intérêts de la Maison blanche.

L’idée de création d’un marché commun entre l’Europe et l’Asie n’a rien de nouveau. Les processus d’intégration sont à l’avantage aussi bien de l’UE et que des pays de la CEI. L’Union économique eurasiatique regroupant la Russie, le Kazakhstan, la Biélorussie et l’Arménie deviendra effective à partir du 1er janvier 2015. Mais les politiques avaient eu l’idée de l’effacement progressif des barrières douanières pour accélérer le développement économique. En août 2014, le président Vladimir Poutine avait rappelé que malgré la situation géopolitique actuelle, il était prématuré d’enterrer l’idée de la zone de libre-échange s’étendant è Lisbonne à Vladivostok. Grâce à sa situation géographique, la Russie pourrait devenir une plaque tournante entre l’Europe et l’Asie, estime Alexei Skopine, expert de l’Institut international du développement :

« Voyons en quoi consiste la proposition d’instaurer une zone de libre-échange s’étendant de Lisbonne à Vladivostok ou à Pékin et Shanghai. C’est dans l’intérêt de l’Europe en pénurie de matières premières et de main-d’œuvre qui ne manquent pas en Russie et en Chine. Par conséquent, la création de cet espace commun est parfaitement logique du point de vue économique. Ces territoires sont complémentaires et la coopération économique sera avantageuse si les pays trouvent un compromis raisonnable. »

Pourtant, cette idée est complètement gelée à Bruxelles du fait de l’ingérence des États-Unis. Ils ne veulent pas d’intégration parce que les Américains cherchent à récupérer ce marché pour eux-mêmes.

En fait, les États-Unis ne soutiennent les processus d’intégration qu’au cas où ils les dirigent. Si les autres essaient de la faire à leur place, cela provoque, naturellement, leur rejet parce que c’est contraire à l’idée d’hégémonie globale et d’exclusivité américaine qui revient en permanence dans le discours de l’actuel président américain et de tous ses devanciers.

Le but des États-Unis consiste à empêcher l’intégration économique de l’Asie et de l’Europe. Les événements en Ukraine qui aurait pu devenir le lieu d’intégration continentale, s’inscrivent parfaitement dans cette logique. Pour parvenir à ses fins, Washington doit éliminer ses concurrents à L’Est et faire de l’UE un importateur. Mais la vraie priorité consiste à empêcher la coopération entre la Russie et la Chine car dans ce cas le dollar peut perdre sa position de monnaie internationale. Voici le commentaire d’Alexei Kouznetsov, directeur du Centre d’études européennes de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales :

« L’UE a toujours été face à une bifurcation. L’alternative consistait à pratiquer l’intégration de Lisbonne à Vladivostok en y associant la Russie, l’Ukraine et la Turquie et créer par là même un contrepoids à l’Amérique. »

D’ailleurs, les États-Unis n’ont eu aucun mal à tirer la couverture à eux. La Maison blanche avait tout simplement fait jouer la carte de l’amour propre des Européens. En fait, dès lors qu’il s’agissait du vecteur oriental, l’UE réclamait un rôle préférentiel que les autres ne pouvaient pas accepter. Mais au lieu d’aider l’économie européenne, le renforcement des liens avec les États-Unis l’a privé de souveraineté politique.
Source: french.ruvr.ru

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