La population souffre du manque d’électricité qui met les populations dans un calvaire. Aussi, la fréquence des délestages au quotidien, inquiète davantage. Et l’on se demande à quand la solution miracle ?
Les Autorités de Transition se sont inscrites dans la dynamique du rêve d’un bond qualitatif, qui ferait oublier toutes mauvaises pratiques des régimes successifs précédents. Cela, pour que le quotidien des citoyens, devienne l’une des réelles priorités. Mais devrait-on alors traiter le sujet épineux intéressant la Société d’Etat fournisseuse d’électricité, au cours de cette transition ? Oui, de notre point !
En effet, la Société Energie du Mali (EDM), ne danse malheureusement pas encore au même rythme que les Autorités de la Transition. Tant la fourniture des populations en électricité, constitue un véritable casse-tête pour EDM. Car, c’est un réel calvaire que vivent les populations à cause des délestages fréquents au quotidien.
Les populations ne dorment pratiquement plus. Les aliments dans les frigos et congélateurs pourrissent. Les appareils électroménagers subissent quotidiennement des baisses et hausses de tension et se gâtent. Les activités professionnelles du monde des privés, se retrouvent souvent bloquées. Voilà quelques unes des conséquences que provoquent les délestages de l’EDM et les irrégularités de tension du courant électrique fourni.
L’EDM est désormais la triste tache noire, sur le tissu tout blanc, de la Transition. Mais devrait-on en parler ou se taire? Cette question mérite d’être posée. Tant certains individus, de très mauvaise foi, pensent que la meilleure façon de soutenir la Transition, est de mentir ou tout simplement se taire sur les vraies difficultés des populations. Pire, ces soutiens supposés des Autorités de la Transition vont même traiter ceux qui dénoncent les mauvaises gestions des sociétés et entreprises de l’Etat comme étant les ennemis de la Transition. Dans leur logique, tous ceux qui dénoncent par exemples, les délestages et la pénurie d’eau dans les robinets, reçoivent le signe rouge devant leurs noms.
De toute façon, le quotidien des citoyens devrait être la préoccupation de tout pouvoir politique. Lequel doit veiller à ce que la population mange et dorme bien. Et c’est à la population qu’il appartient d’apprécier objectivement, comment les questions du social sont traitées par les décideurs. Normalement, les services compétents de l’Etat et les soutiens supposés de l’Etat devraient se donner cette noble mission de dire la vérité aux plus Hautes Autorités de l’Etat, au sujet des conditions de vie des populations et surtout des citoyens, en rendant exactement compte.
Mais au lieu de jouer ce précieux rôle de vérité, auprès des Autorités politiques, ils préfèrent faire des listes où inscrire les noms de ceux qui, dénoncent objectivement les délestages de l’EDM et les coupures d’eau de la SOMAGEP. Mais c’est évident, l’EDM fait du tort à tout le monde, sauf à ceux qui ont les grands moyens et qui disposent des groupes électrogènes. Oui, les riches et autres privilégiés ne savent pas que l’EDM fait vivre le calvaire aux populations.
Toutefois, mieux vaut informer les Autorités de Transition sur la question des délestages, pour qu’elles puissent trouver des solutions et mesures idoines, pour soulager les populations. Lesquelles souffrent du manque d’électricité. Mais cela est une vérité et surtout une triste réalité. Personne ne saurait le nier. Il faut donc comprendre que ceux qui en parlent, le font dans l’intérêt de la Transition et non contre celle-ci. Car, une situation méconnue ne trouve pas de solution, mais entraine plutôt des mécontents. Toute chose qu’il faut éviter, en informant les décideurs. Alors à quand la vraie solution miracle ?
Une chose est certaine, les Autorités de la Transition multiplient les efforts pour y répondre. En attendant le moment du miracle, restons encore résilients et gardons espoir !
Monoko Toaly, Expert en Communication et Marketing Politique
Source: Mali Demain