Les élections régionales et communales initialement prévues pour ce 17 décembre ont été reportées par les autorités jusqu’en avril 2018. Ce report se justifie selon le gouvernement par la situation sécuritaire encore tendue qui prévaut au nord et au centre du pays. Selon l’opposition, ces dates fixées pour la tenue des scrutins sont tenables pour les communales et les régionales mais pas pour la présidentielle de juillet 2018.
L’information a été confirmée ce vendredi 15 décembre 2017 par le ministre de l’Administration territoriale avant d’annoncer des consultations sur la question avec les groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation. Tiéman Hubert Coulibaly a justifié ce report par la dégradation de la situation sécuritaire dans le nord et le centre du pays.
Pour l’opposition, les nouvelles dates proposées par le gouvernement en ce qui concerne les élections communales et régionales sont tenables. Toutefois, elle estime que pour la présidentielle, il y a des préalables que le gouvernement doit assurer pour que cette élection majeure soit transparente, crédible, inclusive et régulière. Mody Ndiaye, président du Groupe parlementaire Vigilance républicaine et démocratique :
Si du côté de la Plateforme on n’en fait pas un problème, la CMA quant à elle reste opposée à l’organisation des élections dans les régions du nord. Elle estime qu’avant toute élection, il faut d’abord, une prise en compte des aspects politiques inscrits dans l’Accord pour la paix et la réconciliation, notamment, l’organisation du retour des réfugiés, la relecture des lois portant la libre administration des Collectivités Territoriales et bien d’autres aspects y afférents. Sidy Ibrahim Ould Sidati, président en exercice de la CMA :
L’opérationalisation des 9 cercles érigés en région, eux aussi opposés à l’organisation des élections dans leurs localités, constitue aussi une autre question majeure qu’il faut résoudre.
Studio Tamani