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Les coups de la vie : Mon mari était en réalité un python…

Adama est l’homme que j’avais moi-même dragué dans mon restaurant. C’était la troisième fois que je le voyais. Ce jour-là, il était avec des amis à lui que je connaissais. Je leur avais fait le repas et nous l’avions partager ensemble. Adama m’avait ensuite invitée chez lui. Je n’arrivais pas à comprendre cet intérêt soudain que j’avivais pour cet homme et personne ne le comprenait d’ailleurs.

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Sans me vanter, je suis une fille de bonne famille et j’ai toutes les qualités requises pour épouser un homme riche et présentable. Pourtant, c’est Adama que j’avais choisi ; il était laid et prétentieux. C’est peut-être cette différence avec tous ceux que j’avais connus jusque-là, qui m’attirait. La seule qualité qu’il avait, c’était d’être très éloquent. Je crois finalement que c’est ce qui m’a séduit. Tous ceux à qui je présentais Adama criaient au scandale ; ils trouvaient que j’étais trop belle pour lui. Mais, je n’étais pas du tout d’accord avec leur jugement, car rien ne disait qu’il fallait être beau pour être ensemble. J’aimais Adama et j’étais prête à l’imposer à tout le monde.

Je travaillais comme une Directrice commerciale dans une grande entreprise et j’avais plusieurs petites affaires, comme le restaurant. Pour mes amis et mes parents, Adama qui n’avait aucune activité rentable, était là pour profiter de moi. Je n’y croyais pas, car il me jurait n’aimer que moi ; il me disait que s’il avait les moyens, on se marierait sur-le-champ. Qu’à cela ne tienne, j’ai moi-même organisé et financé notre mariage, malgré la réticence de ma famille. J’étais trop amoureuse d’Adama pour le laisser me filer entre les doigts. Mes parents n’avaient d’autre choix que d’accepter ma décision. Comme cadeau de mariage, ils nous ont offert une villa ; ils m’ont même aidée à mettre sur pied une société d’import-export pour mon mari. Et comme il savait bien se défendre dans la vie, ses affaires marchaient plutôt bien, au fur et à mesure que les mois passaient. J’étais de plus en plus amoureux de mon mari ; j’étais prête à tout pour lui. Par contre, mes frères ne le supportaient pas ; ils me racontaient qu’il se servait de moi et qu’il utilisait mon argent pour entretenir d’autres femmes. Une fois, ils lui ont même fait des histoires en boîte de nuit, parce qu’il discutait avec d’autres filles. Ils en sont même venus aux mains et mes frères sont venus ma chercher pour me ramener en famille. J’ai refusé et nous nous sommes même battus. Puis, je suis tombée enceinte d’Adama.

Pendant ma grossesse, je ne voyais pas mon mari ; il sortait tôt et ne rentrait que tard dans la nuit. Mais dès que je le voyais, j’étais heureuse, je savais qu’il me trompait, je n’avais pas la force de me plaindre. Malgré tous mes sacrifices, la famille d’Amadou ne m’aimait pas. Sa mère ne me supportait pas malgré les nombreux cadeaux que je lui offrais. Sa cousine qui était une danseuse de masques dans leur village, était d’union entre ma belle-mère et son fils. Je ne savais pas ce qu’elle tramait. Toujours est-il qu’elle vient chez nous au moins deux fois par mois. Je savais mon mari très mystérieux, mais je n’ai jamais eu le courage de lui poser des questions à la maison : tous les matins, il sortait de notre chambre à reculons ; il avait un parfum spécial que je ne devais pas toucher ; il aimait surtout me faire l’amour lorsque j’avais mes menstrues.

Après mon accouchement, j’étais très souvent seule à la maison avec ma fille. Adama et sa mère manigançaient des choses que je ne comprenais pas. Je sentais le fétichisme sous mon toit, mais je n’osais pas me plaindre. Lorsque ma fille a eu quatre mois, j’ai été appelée à effectuer une importante mission en France. Ma fille avait une nounou d’un certain âge qui s’occupait bien d’elle. Je suis donc allée à ma mission, l’esprit tranquille.

Après une semaine passée en France, j’ai reçu un coup de fil de mes parents qui voulaient que je rentre dare-dare, car ma fille n’allait pas bien et je suis alors rentrée très rapidement. A mon arrivée, j’ai constaté avec désespoir que ma fille était morte et enterrée par mon mari et ses parents. A la question de savoir ce qui lui était arrivé, la servante m’a dit que la petite ne souffrait d’aucun mal ; qu’elle était dans son berceau, endormie et que c’est quelques minutes après que mon mari lui avait annoncé qu’elle était morte. Elle a ajouté que sa mère et sa cousine étaient présentes et qu’elles avaient aussi constaté qu’il y avait des cafards dans le berceau de l’enfant lorsqu’elle est morte. Ma famille était furieuse du comportement de mon homme et de sa famille.

Après la mort de ma fille et après avoir passé 4 ans aux coté d’un homme qui, en réalité, ne m’avait jamais aimée, je me posais beaucoup questions. Pourquoi personne ne l’aimait à part moi ? Pourquoi malgré tout ce qu’il me faisait subir, je l’aimais sans me plaindre ? J’ai demandé a Dieu de m’éclairer, de me montrer le vrai visage de celui avec qui je vivais. Après mes prières, je suis rentrée me coucher dans notre chambre, malheureuse et triste de la vie que je menais .Lorsqu’Adama est rentré, je ne dormais pas. Il est rentré dans la salle de bain pour prendre sa douche, puis il s’est mis au lit.

Quelques minutes après, j’ai attendu une voix qui m’a demandé de regarder mon mari. Je lui tournais le dos. La voix insistait tellement que je me suis retournée. A ma grande surprise, j’ai vu mon mari, malgré la couchette qui le couvrait, en tenue de roi avec un sourire narquois. Je ne comprenais rien. Je me suis retournée rapidement et la même voix m’a demandé une nouvelle fois de le regarder. J’ai obéi et cette fois-ci, j’ai vu un gros serpent python avec une tête d’homme : la tête d’Amadou …Je n’ai pas pu me lever ou même crier ; j’étais sereine, car une certaine force m’a envahie et j’ai prié toute la nuit.

Très tôt le matin, je me suis levée, j’ai pris toutes mes affaires et je suis partie chez mes parents. Malgré les excuses que me présentait mon mari qui s’était rendu compte que j’avais compris son manège, j’ai décidé de ne plus vivre aux côtes d’un homme qui était en réalité un suppôt de diable. Quelques jours après l’avoir quitté et confié ma vie à Dieu, tout s’accéléra : sa mère mourut ; sa cousine, ensuite et il a commencé lui-même à tout perdre. Il a tout vendu dans la maison et féticheur de sa mère est devenu pasteur.

Il est venu me voir pour m’expliquer que mon mari et sa famille avaient signé un pacte avec le diable et qu’il avait un esprit de python. Après toutes ces révélations, j’ai compris que Dieu m’avait épargnée et qu’il fallait que je fasse son œuvre. Aujourd’hui, je ne sais pas où vit Adama. Il a disparu de la circulation et moi, je n’arrête pas de bénir le nom du Seigneur…

Pour réagir ou envoyer votre histoire, une seule adresse : journal_leflambeau@yahoo.fr

La REDACTION

SOURCE: Le Flambeau

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