Le communiqué de la CEDEAO, venant annoncer un tour de vis contre la Transition, conforte les partis politiques dans leur lutte pour le pouvoir. Ils étaient déjà en campagne depuis quelques mois, même si la forme a changé. Le discours tenu, par les uns et les autres, se résume à l’illégitimité du pouvoir actuel et son incapacité à résoudre les défis majeurs qui acculent le pays.
Mais au fond, y a-t-il, au-delà de ces dénigrements, une vraie proposition d’une alternative de changement ? Nous ne saurons y répondre ! En revanche, nous savons que la misère actuelle que vit le peuple malien est à mettre au débit de la mauvaise gouvernance entretenue par les politiciens véreux. Ils ont bafoué l’école de la République, démantelé l’armée nationale et pillé le pays. Ainsi, pendant 30 ans, avec la promesse toujours alléchante d’une alternative salvatrice, ont-ils abusé de la crédulité du peuple !
Aujourd’hui encore, les mêmes acteurs, dénonçant la dictature militaire, promettent de faire un Mali nouveau avec du vieux ! Mais le peuple, en majorité, se méfie de ces partis sans vrai programme de sortie de crise. Ils rejettent l’ordre actuel des choses sans pour autant proposer un projet de société intelligible et refondateur. Les discours, pleins d’invectives de leurs partisans et militants, masquent la réalité.
On ne lutte pas pour le Mali mais pour se hisser au sommet où le partage du gâteau se fait en toute impunité. Pour le fervent défenseur du retour à l’ordre constitutionnel que nous sommes, il ne saurait être question d’écarter le peuple souverain du choix de ses dirigeants. Donc les élections sont une priorité. Toutefois, les maliens sont exhortés à faire preuve de prudence car, il ne faudrait pas que l’arbre cache la forêt !
Vive la République
Vive le Mali
Dr DOUGOUNÉ Moussa
Professeur d’enseignement Supérieur
Consultant Formateur auprès des Entreprises et des Banques