Sur demande officielle du Président du CNT, Malick Diaw, le Président de la Transition, Assimi Goita a mis fin à la fonction de membre du Conseil National de Transition de Issa Kaou Djim.
Tout est parti comme une trainée de poudre le mardi dernier. Dans l’après-midi, la présence de Issa Kaou Djim est annoncée au tribunal de la commune IV pour bénéficier de la liberté provisoire. Quelques heures plus tard, il a la circonstance atténuante puis rentre vers le crépuscule à son domicile sis à Lafiabougou Taliko.
Les commentaires qui s’en suivent vont bon train. Chacun est impatient de voir les prochaines réactions du tonitruant Djim sur les sujets ayant trait à la vie de la nation.
Et au même moment, une surprenante décision tombe tel un coup de tonnerre. L’abrogation du décret de nomination de Issa Kaou Djim en tant que membre du CNT.
Dans les coulisses, deux commentaires animent les discussions : du moment où l’action n’est pas suspendue ou éteinte, et au regard de l’accusation grave portée contre Djim, il faut lui enlever l’immunité parlementaire afin de permettre à la justice de faire en toute indépendance son travail. D’où le délibéré de l’affaire le 3 décembre. D’autres estiment que Kaou Djim ne fait plus l’affaire des militaires. Il a perdu leur confiance.
Diaw saisit, Assimi exécute
C’est Malick Diaw en sa qualité de Président du CNT qui a officiellement saisi le Président de la Transition, Assimi, seul habilité à abroger une décision en de circonstances pareilles. Cela met vite fin aux rumeurs qui soutenaient la thèse d’un Kaou Djim en mission de Malick Diaw contre Assimi.
En matière politique, Djim a commis une faute très lourde. Dans une situation exceptionnelle telle que celle que le Mali traverse, on ne peut pas être avec les gouvernants et se mettre dans la posture de déstabilisateur de leurs actions. C’est de l’hypocrisie et ça se paie cash.
Sa fin est triste mais c’est le résultat auquel il faut s’attendre lorsqu’ on joue le double jeu.
Pour le moment, ses pairs du CNT qui se sont battus pour sa libération ne se sont pas prononcés sur son départ de l’organe. Étaient-ils favorables à cela puisqu’on estime que le Président du CNT ne peut prendre à lui seul la décision de demander l’abrogation du décret d’un membre de l’organe.
En attendant, Kaou Djim, le bavard connu s’est recroquevillé sur lui-même avant de savoir son sort qui sera scellé le 3 décembre prochain.
Pour ce qui est son avenir politique à savoir s’il regagnera le rang opposé à la dynamique enclenchée par les autorités de la transition, on le saura le mois prochain.
Keletigui Danioko