Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale a réaffirmé mardi soir à Lomé au terme de la 3e réunion du groupe de soutien à la transition malienne (GTS-MALI) que « la priorité des autorités de la transition rest[ait] le retour à l’ordre constitutionnel ».
C’était lors d’une conférence de presse Coanimée avec les ministre togolais des Affaires étrangères, les commissaires aux affaires politiques, paix et sécurité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et de lUnion africaine (UA), et le représentant de la Mission onusienne au Mali (Minusma).
D’après lui, tous les efforts du gouvernement de transition au Mali « sont dirigés à ce jour vers la réalisation de cet objectif particulier ».
Cette déclaration résume, en sommes, la démonstration que les cinq ministres maliens, ont passé la journée de ce 06 septembre 2022 à faire aux participants à cette troisième réunion du groupe de suivi de la transition malienne.
La délégation du gouvernement malien a, en effet, présenté au GST-MALI, différents rapports sur « les réformes politiques et institutionnelles » engagées depuis la deuxième réunion il y a 17 mois, « les préparations en cours pour les élections », « les défis de la situation sécuritaire au Mali », « la situation économique et humanitaire dans le pays » et, enfin, « les défis liés au processus de paix ».
Le ministre des Affaires étrangères du Mali a indiqué qu’il était « important » pour sa délégation « qu’il y ait cet espace de dialogue », pour que « les partenaires qui souhaitent contribuer au processus de transition, ou qui souhaitent aider le Mali, puisse le faire avec une claire connaissance de la feuille de route du chemin qui reste à parcourir ».
« J’ai réitéré à nos partenaires, l’engagement du président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, pour le respect des engagements qui ont été pris, mais adossé à un mécanisme transparent qui nous permet d’avancer », a affirmé Abdoulaye Diop.
-Les partenaires du Mali acceptent de l’accompagner dans cette dynamique
Les différentes présentations de la délégation gouvernementale malienne au GST-MALI ont plutôt convaincu, à en croire les déclarations faites par les partenaires lors de la conférence de presse de clôture.
Abdel-Fatou Mousah , le Commissaire de la Cédéao aux affaires politiques, paix et sécurité a assuré de la disponibilité de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest à soutenir et à accompagner le gouvernement de transition en vue de l’atteinte de cet objectif (ndlr, le retour à l’ordre constitutionnel).
« Il y a une volonté des autorités du Mali pour un retour à l’ordre constitutionnel dans le pays, et on va soutenir ces efforts. Il y a aussi la question de stabilisation et l’intégrité territoriale au sein de tout ce qui se passe au nord du pays, la Cédéao va être aux côtés du Mali dans le respect de ces principes », a-t-il indiqué.
Le Mauritanien El-Ghassim Wane, patron de la Minusma, a été plus détaillé de son côté quant aux efforts « significatifs » que les autorités maliennes ont déployés depuis la dernière réunion du GST- MALI, et qui donnent le mérite d’être soutenus par les partenaires.
« Une loi électorale a été adoptée, une commission a été mise en place pour élaborer une nouvelle constitution, des efforts sont en cours pour mettre en place un comité indépendant de gestion des élections, ensuite le processus de paix a été relancé. Les débats ont permis aux participants, d’apprécier à leur juste valeur ces efforts, mais aussi d’identifier les défis à relever afin que le Mali puisse mener à bien le retour à l’ordre constitutionnel d’ici à mars 2024 », a détaillé El-Ghassim Wane lors de la conférence de presse.
Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères du Togo a remercié tous les partenaires au nom du président Faure Gnassingbé pour leur forte participation et des résultats obtenus.
« En aidant le Mali, nous aidons nous même », a-t-il conclu en renouvelant la disponibilité du Togo a continuer d’accompagner le Mali dans « la neutralité totale » jusqu’à une sortie de crise.