Considéré comme le mois du partage, du pardon et de la dévotion, le Ramadan est aussi la période où les prix des denrées alimentaires prennent l’ascenseur. Une situation qui inquiète aussi bien les consommateurs que les commerçants.
En effet, le mois de ramadan est devenu une source d’inquiétude pour certaines catégories sociales. Durant la période, tout le monde est concerné par les fluctuations du marché. Et les populations abordent le mois avec l’angoisse de voir les prix des denrées de première nécessité augmenter. Les produits qui sont généralement très prisés durant ce mois sont, entre autres, la viande, le lait, le mil, le riz, le sucre, l’huile, etc.
L’intervention des autorités est toujours espérée pour le maintien des prix à un niveau abordable afin que les citoyens puissent jeûner dans la quiétude. Qu’en est-il cette année?
D’après Nana Traoré, aide-ménagère de son état à Badalabougou, en Commune V du district de Bamako, » cette année, pour le moment, nous n’avons pas remarqué une hausse des prix des denrées alimentaires. Les prix sont restés stables contrairement à l’année passée où ils n’étaient pas abordables. Nous souhaitons si possible terminer le Ramadan sur cette lancée « , a-t-elle suggéré.
Pour sa part, le boutiquier Ousmane Yalkouyé estime que les prix des denrées de première nécessité n’ont pas trop fluctué, excepté le lait dont le prix du sac a connu une hausse de 1000 francs. Quant au riz, il est resté à 375 F/kg, le mil à 250f/kg. Idem pour le maïs et le sorgho. Le sucre a même connu une baisse de 50 f sur le marché. » Nous ne pouvons que féliciter les défenseurs des droits des consommateurs ainsi que le gouvernement pour cette initiative qui est favorable aussi aux commerçants, car nous souhaitons rendre les prix accessibles aux clients durant ce mois béni de Ramadan « , a-t-il indiqué.
Même son de cloche chez le boucher Diakaridia Diarra qui officie au marché de Baco-Djicoroni. Pour ce dernier, le prix de la viande n’a pas augmenté. Soulignant que le kilo de la viande de bœuf avec os est à 2200 FCFA alors que celui de la viande sans os est à 2500 FCFA. Avant de rappeler que l’année dernière, le prix de la viande de bœuf avec os s’élevait à 2300 F/kg.
Contrairement à ces produits, la pomme de terre a quand même enregistré une augmentation. Selon Djélika Dembélé, vendeuse de légumes, » le prix de l’oignon reste le même mais la pomme de terre a nettement augmenté. Avant, on achetait le kilo à 175f pour le revendre à 200f, mais maintenant nous l’avons à 200 F/kg pour le revendre à 250F/kg. Ce qui ne nous permet pas de tirer notre épingle du jeu, tandis que le client, lui, est amené à revoir son budget à la hausse« .
Une baisse de
l’affluence des clients au niveau des marchés
Selon certains vendeurs, les clients se font rares dans les marchés. Il arrive que, parmi les rares qui y viennent, certains prennent à crédit les produits. Un phénomène qui inquiète les commerçants car, selon eux, s’il n’y a pas de client il n’y a pas de marché, or eux ils ne vivent que du produit de leur commerce.
AdamaTriki, grossiste au marché de Sokorodji précise, « nous n’avons pas de problème au niveau du prix mais au niveau des clients. Ils se font rares et ceux qui sont là prennent à crédit. Nous avions demandé au gouvernement de réduire les prix des denrées de première nécessité. Des efforts ont été consentis. Raison pour laquelle nous demandons aux clients de venir jouer leur partition en achetant nos produits, car les prix sont abordables« .
A.KEBE et A.Diouf, stagiaires
Source: l’Indépendant