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Les alliés du pouvoir s’étiolent avant la présidentielle 2018 : IBK épaulé seulement par moins de dix partis dont l’ASMA, l’UDD…

Même si à la fin de sa 2ème conférence nationale, samedi dernier, l’APR d’Oumar Ibrahim Touré s’est montré indécis, il semble que le parti du perroquet est majoritairement acquis à un soutien au candidat IBK dès le premier tour de l’élection présidentielle, le 29 juillet prochain. Idem pour les partis ASMA-CFP du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, l’UDD du ministre Tiéman Hubert Coulibaly, l’UM-RDA, la CODEM du ministre Housseini Amion Guindo et d’autres formations lilliputiennes

 Maliweb.net –IBK a vendangé ses cartes de soutien politique. Arrivé aux affaires en 2013 avec le soutien de plus de soixante partis politiques ayant constitué la convention des partis de la majorité présidentielle (CMP), le chef de l’Etat n’a visiblement pas su managé cet important contingents d’alliés.

Comme chassé par une gouvernance qui manquait de les concerter, les partis alliés au locataire de Koulouba ont, un à un, plié bagage pour quitter la majorité au pouvoir. C’est le parti SADI d’Oumar Mariko qui avait très tôt donné le ton, suivi par l’ADP-Mali d’Aliou Boubacar Diallo. Tous les deux ont rejoint l’opposition critiquant au passage, la gestion solitaire du pouvoir marqué par de « nombreuses malversations ».

Ils seront suivis par des partis comme YELEMA du Premier ministre Moussa Mara qui, dans la foulée du projet de révision constitutionnelle, a quitté le navire tout en se refusant de rejoindre l’opposition traditionnelle. Mais par ses sorties, le parti du changement n’hésite plus à pourfendre le régime sur son recul sur le principe de la bonne gouvernance.

Et c’est récemment que d’autres formations politiques comme le CNID-FYT de Me Mountaga Tall, le PACP de Yeah Samaké, ont fini par prendre leur distance de la gouvernance IBK. La question se pose de savoir pourquoi cette hémorragie ? Le RPM et son président fondateur, IBK doivent réfléchir et trouver la réponse à cette question pour qu’en cas de reconduite lors de la prochaine présidentielle, ils puissent rectifier le tir.

Il s’ensuit que certains partis affirment appartenir toujours à cette mouvance gouvernante mais estiment ne plus soutenir IBK pour la présidentielle du 29 juillet. C’est le cas de l’ADEMA-PASJ, qui vient de décider solennellement de présenter son « candidat interne rassembleur et consensuel » face à IBK pour la conquête de Koulouba dans cinq petits mois. Idem quasiment pour le MPR de Choguel Kokalla Maïga, dont on annonce un rapprochement d’avec le CNID de Mountaga Tall. Ces deux partis pourraient renforcer leur électorat en constituant un mouvement avec certains responsables associatifs et des religieux.

Il en résulte que parmi le lot des partis de la CMP originelle, les plus significatifs à pouvoir soutenir le candidat IBK ne seront que l’ASMA, l’UDD, l’UM-RDA, la CODEM et peut-être l’APR… Pour ces deux derniers cités, rien n’est encore définitivement décidé.

Ce résultat est à déplorer même si le président sortant a les moyens et l’appareil de l’Etat pour aller avec une certaine chance à la conquête d’un second mandat à la tête du pays, il n’est pas moins établi qu’il a grillé plusieurs cartes pour cette ambition.

Même s’il arrivait à remporter le prochain scrutin, il ne lui sera pas aisé d’amorcer une gouvernance paisible du pays en sortie de crise avec autant d’alliés qui lui ont tourné dos. Pourra-t-il dans ce contexte disposer d’une majorité parlementaire confortable avec autant de formations politiques qui se sont mis hors de sa mouvance ? Rien n’est moins sûr. Comment pourront s’amorcer les nombreuses réformes attendues. Des questions restent posées et incitent à aller à l’organisation d’élections des plus transparentes pour plus de chance au processus de sortie de crise.

 

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