Le développement scientifique et technique a rendu la vie de plus en plus aisée et l’environnement de plus en plus invivable. En effet, l’homme à travers ses activités détruit son cadre de vie. Le réchauffement climatique en est une preuve tangible. Le développement de l’humanité engendre du coup son enveloppement.
Des découvertes pour sauver l’humanité ou pour la sacrifier ?
La plupart des activités que mène l’homme constituent des activités polluantes. Grâce au progrès scientifique et technique, nous assistons à la prolifération des grandes industries, des produits chimiques, des engins, etc. Outre tous ceux-ci, nous remarquons sur le plan alimentaire l’usage effréné des OGM (Organismes Génétiquement Modifiées) ; sur le plan médical, nous assistons au développement du clonage, de l’insémination artificielle, de la méthode de la mère porteuse, etc.
Toutes ces découvertes se portent comme solution à des crises bien déterminées. Les OGM répondent à une question de diffusion des produits alimentaires en quantité suffisante. Face à une démographie galopante, il était indispensable d’adapter les ressources au rythme de l’évolution de la population. Quant à la méthode de la mère porteuse, elle intervient afin de la sauvegarde de la santé de la mère et de l’enfant. À l’instar de ceux-ci, toutes les autres découvertes scientifiques et techniques répondent à des besoins spécifiques.
Cependant, force est de constater qu’en voulant sauver l’humanité, l’homme a fini par la sacrifier. En voulant nous développer, nous nous sommes enveloppés.
L’homme est un ennemi de l’environnement
La science et la technique ont permis à « l’homme de devenir maître et possesseur de la nature », mais en même temps l’ennemi de l’environnement. En effet, si la raison de l’homme lui a donné la chance de comprendre son environnement et de l’adapter à ses besoins, il convient par là même de comprendre aussi qu’elle lui conduit à sa destruction par la détérioration de ce même environnement.
Les fumées des tuyaux d’échappement des véhicules, les incinérations d’ordures, les feux de brousse, les incinérations de pneus par les femmes, etc. ; sont quelques activités parmi tant d’autres qui ont des conséquences néfastes sur l’air que nous respirons et par ricochet sur la couche d’ozone qui est l’enveloppement protecteur de la terre contre les rayons ultra-violets du soleil. L’air est tellement pollué qu’il a été classé parmi les éléments cancérogènes en 2013 par le Centre Internationale de Recherche sur le Cancer (CIRC). Il est écrit : « L’air que nous respirons a été contaminé par un mélange de substances qui provoquent le cancer. »
À côté de ces pratiques, il faut faire mention également de la pollution de nos cours d’eau à travers l’usage des produits chimiques comme les pesticides, les herbicides, les herbivores, les déchets des industries chimiques, etc.
Ces quelques pratiques parmi tant d’autres rendent la vie difficile sur la terre en provoquant le réchauffement climatique. En effet, le réchauffement climatique à des effets pervers sur l’homme et son environnement. Il peut être source de cancer de la peau, de malformation chez les nouveau-nés, des problèmes de vision, la rareté des précipitations, les inondations, la désertification, etc.
La situation n’est pourtant pas irrémédiable
Des études scientifiques ont montré que la situation n’est pas désespérante. Il suffit que l’homme change de comportement pour sauver son environnement et sa vie. La destruction de la couche Ozone qui est à la base du réchauffement climatique est apte à se régénérer si, et seulement si, l’homme changeait de comportement vis-à-vis de son cadre de vie. Comme nous dit Edgar Morin (écrivain français), il faut juste devenir des « citoyens de la Terre» en changeant notre façon de l’habiter.
Nous devons tenir compte dans nos activités de notre responsabilité envers les futures générations. Car si nous détruisons ce patrimoine commun, qu’est-ce qu’on lègue à nos enfants et petits fils? Un environnement pourri ? La responsabilité transgénérationnelle engage tout un chacun dans ses actions.
Par ailleurs, il y va de la responsabilité des États d’organiser des campagnes de sensibilisation nationale autour du phénomène du réchauffement climatique dans les différentes langues. Cela aura plus d’impacts que des sommets internationaux qui ne sont que des complots internationaux sur le dos des citoyens.
L’homme est le plus raisonnable de tous les êtres et pourtant le pire de tous puisqu’il est le seul qui se détruit à travers ses activités. Le réchauffement climatique est une problématique qui relève de l’être humain alors que sa conséquence est générale, touche tous les êtres. Un changement de comportement s’impose afin d’éviter que le développement soit un enveloppement.
Fousseni TOGOLA, journaliste-blogueur à Doniblog
Source: Le Pays