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Législatives 2013 : le transfert d’électeurs peut-il être une source de fraude?

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160 000 électeurs ont transféré leur lieu de vote pour les élections législatives. Certains candidats à la députation y voient en cela une source de fraude. Car, ils estiment que le transfert des électeurs n’a profité qu’aux candidats les plus riches.

Les opérations spéciales de transfert de la Délégation générale aux élections (DGE) a permis 160 000 électeurs maliens de changer le lieu de vote. Elles se sont déroulées du 15 au 30 octobre dernier, soit 15 jours.

Certains électeurs ont profité de ces opérations pour changer leur lieu de vote, mais ayant changer ou non de résidence.

«Nous avons constaté que les électeurs étaient admis à faire le transfert sans certificat de résistance. Ce qui n’est pas normal. Les candidats les plus nantis ont profité de cette irrégularité. Car, tout candidat qui a les moyens a fait drainer des électeurs vers sa circonscription d’où il est candidat. Ce qui veut dire que le transfert des électeurs n’a profité qu’aux candidats les plus riches. Le transfert a été un marché juteux», a déclaré le candidat indépendant en commune V du district de Bamako,  Ibrahima Bouillé FIONAFA, lors d’une conférence à la Maison de la presse.

Pour mettre aux réfugiés et déplacés électeurs, qui ont regagné leur lieu de résidence habituelle, de se faire inscrire sur les listes électorales de leurs circonscriptions la DGE a procédé à l’opération spéciale de transfert d’électeurs. Elle visait, de façon générale, de rapprocher les bureaux de vote aux électeurs.

‘’La Délégation générale aux élections a enregistré 160 000 transferts des électeurs’’, a précisé le délégué général aux élections, le général Siaka SANGARE, qui a ajouté ‘’1481 électeurs notamment les réfugiés sont venus s’ajouter aux électeurs internes’’.

Le général SANGARE a partagé cette information au cours de la réunion du comité de pilotage du Porjet d’appui au processus électoral du Mali (PAPEM), tenue le vendredi 8 novembre dernier, au ministère de l’Administration territoriale.

En effet, la loi électorale permet à l’électeur à changer de lieu de vote; elle lui permet de choisir le lieu de vote de sa nouvelle résidence ou de son choix.

Mais, selon Ibrahima Bouillé FOFANA, candidat indépendant à l’élection des députés en commune III du district de Bamako, derrière les transferts des électeurs se cache une grande magouille.

‘’Les conditions de transfert dans la majorité des cas n’ont pas été respectées’’, a-t-il accusé.

Pour lui, la députation sera marquée du sceau de l’irrégularité si des mesures ne sont pas prises pour empêcher l’achat des consciences que les «candidats marchands» préparent dans l’ombre.

La délégation générale aux élections a déployé 400 techniciens sur le terrain pour faire le travail de transfert sous la supervision des commissions administratives de révision des listes électorales.

D’ailleurs, ces transferts ont eu d’impacts sur les bureaux de vote, a reconnu le général SANGARE. Lors de sa rencontre, le lundi dernier, avec la classe politique, le délégué général aux élections a informé que le nouveau fichier actualisé compte 6 566 026 électeurs.

Le nombre d’électeurs pour les législatives du 24 novembre prochain est manifestement supérieur, selon le décompte de la DGE, à celui de la présidentielle 2013 avec 1 451 électeurs de plus. En effet, à la présidentielle il était chiffré à 6.829.696 de personnes.

L’augmentation du nombre d’électeurs s’explique, selon la DGE, par le retour des réfugiés et certains concitoyens expatriés, comme mentionné plus haut.

D’autre part, pour ces élections législatives prochaines, il y aura moins de bureaux et de centres de vote, indique la DGE.

Dans ses explications sur ces réajustements, la délégation générale aux élections explique que la réduction des bureaux et des centres de vote pour ces législatives est consécutive au fait que le répertoire de Kidal a été réajusté en regroupant les électeurs qui ne sont pas dans toutes les localités, a informé le Délégué général aux élections.

L’impact des transferts sur les bureaux de vote a été validé et confirmé par les préfets, réunis par la DGE à Bamako du 5 au 10 novembre derniers.

En tout cas, tout se passe sous l’œil des observateurs nationaux et internationaux, notamment ceux de longue durée. En effet, plusieurs observateurs seront sur le terrain, notamment ceux de la Caritas-Mali, du réseau APEM, de l’Union européenne…pour évaluer la crédibilité ou non du scrutin du dimanche prochain.

 

Source: Info-Matin

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