Abdoul Baki Ibrahim Diallo de l’URD et Souleymane Ag Almahmoud du RPM sont les deux candidats habilités à se présenter au second tour de l’élection législative partielle le 31 janvier prochain. La confirmation a été donnée mardi par la Cour constitutionnelle dans son arrêt n° 2016-01/CC-EL.
Rappelons que cette élection législative partielle est organisée pour remplacer le défunt député ASMA de la localité, Halidou Bonzeye, décédé le 31 août 2015.
Il faut rappeler que pour le scrutin du premier tour, 67 842 électeurs étaient inscrits sur les listes dont seulement 37 881 se sont rendus aux urnes le jour du vote. Parmi les votants 1394 bulletins étaient considérés comme nuls ce qui ramène les suffrages valablement exprimés à 36 487 voix. Le taux de participation était de 55,84%. Du coup, pour avoir une majorité absolue il fallait qu’un candidat recueille 18 244 voix soit 51%. Toute chose qui n’a pas été atteint car les deux premiers candidats ont eu respectivement 10 918 voix, soit 29,92% et 10384 voix, soit 28,46%
Après avoir annulé des requêtes à elle adressées par l’administration locale et les différents candidats pour l’annulation partielle ou totale du scrutin, la cour a estimé que les irrégularités déclarées n’étaient pas de nature à entacher la régularité du scrutin.
Dans son arrêt lu par la présidente, Mme Manassa Danioko, la cour fait remarquer que l’ensemble des organes et autorités officiels impliqués dans l’organisation matérielle ou le suivi des opérations électorales ont signalé qu’effectivement les opérations de vote ne se sont pas déroulées dans la commune de Talataye. Empêchées par des actions de violence et des voies de fait. Mais la cour, après mention d’une batterie de textes de lois, a estimé que seulement les auteurs des actes de violence doivent être sanctionnés. Pour les 9 sages le fait qu’il n’y ait pas eu de vote dans cette commune n’entraine pas la nullité du scrutin, vu qu’aucun des candidats n’en tire profit.
Pour ce qui est des requêtes en annulation des voix pour fraude et dysfonctionnement dans l’organisation matérielle, formulées par l’URD et l’ADEMA-PASJ, la cour les a déclarées mal fondées.
L. ALMOULOUD
source : Essor