Lors d’une conférence internationale récemment tenue dans la capitale burkinabè, Ouagadougou, des experts et des leaders politiques de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont remis en question la transition vers la nouvelle monnaie commune, l’Éco, et ont plaidé en faveur d’un renforcement de la souveraineté monétaire des pays membres.

              Le Premier ministre burkinabè plaide pour une réévaluation de l’alternative à l’Éco

Bamada.net- Actuellement, la Cédéao partage une monnaie commune, le franc CFA, dont la Banque de France est le dépositaire. Cependant, le passage à l’Éco suscite des interrogations quant à son impact réel sur l’indépendance monétaire des pays de la région.

La conférence internationale, organisée par le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (Capes) et présidée par Victor Sanou, directeur exécutif de l’organisation, a attiré l’attention sur les préoccupations persistantes concernant le caractère néocolonial potentiel de l’Éco. Les sanctions récentes de la Cédéao à l’encontre de certains de ses membres, notamment le Mali, le Burkina Faso, le Niger, et la Guinée (qui est en dehors de la zone franc), ont renforcé les doutes quant à la transition du franc CFA vers l’Éco.

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Victor Sanou a souligné que malgré le changement de nom, l’Éco pourrait encore maintenir certaines dynamiques néocoloniales, laissant les pays ouest-africains vulnérables aux influences extérieures. Les inquiétudes concernant le contrôle des prix des matières premières minérales et de la production agricole par des centres économiques étrangers, tels que Paris, Londres et New York, persistent dans la région.

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Le Premier ministre burkinabè, Joachimson Kyelem, s’est également exprimé lors de la conférence, plaidant en faveur d’une réévaluation de l’alternative à l’Éco. Il a insisté sur la nécessité pour les pays africains de disposer d’une monnaie stable qui leur permettrait de tirer davantage de bénéfices de leurs ressources naturelles, telles que les matières premières minérales et la production agricole.

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La question de la souveraineté monétaire en Afrique de l’Ouest reste au cœur des débats, tandis que les dirigeants de la Cédéao et les experts continuent d’explorer les options pour garantir que les pays de la région ne restent pas simplement sous l’influence d’une autre monnaie commune, mais acquièrent une véritable indépendance économique et monétaire pour façonner leur avenir financier. Les discussions se poursuivent pour déterminer la voie à suivre et garantir que l’Éco soit véritablement un instrument de souveraineté économique pour les pays membres de la Cédéao.

           Vers une indépendance économique : Les discussions continuent pour façonner l’avenir financier de la                        Cédéao avec l’Éco

 

FATOUMATA BINTOU Y

Source: Bamada.net