Le gouvernement français a adopté ce mercredi 20 mai en Conseil des ministres le projet de loi entérinant la fin du franc CFA. Le texte prévoit aussi la fin de la centralisation des réserves de change des Etats ouest-africains auprès de la Banque de France. Toutefois, la parité fixe avec l’euro est maintenue. Pour des observateurs cette réforme n’apportera pas de changement dans les relations monétaires entre la France et les Etats concernés.
Cette réforme monétaire de la fin du Franc CFA concerne seulement les huit pays de l’UEMOA. Dans le projet de loi, le gouvernement français acte la transformation du CFA en Eco. Aussi les réserves de devises de ces pays africains ne seront plus déposées à la Banque de France. Mais plutôt auprès de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Selon le projet de loi, la France va d’ailleurs quitter tous les organes de décision et de gestion de l’UEMOA.
Cependant, la nouvelle monnaie Eco va maintenir une parité fixe avec l’Euro et Paris continuera d’amener des garanties en cas de crise financière. Selon la porte-parole du gouvernement français « cette fin symbolique devrait s’inscrire dans un renouvellement de la relation entre la France et l’Afrique et écrire une nouvelle page de leur histoire »,
L’adoption de ce projet de loi pour la réforme du franc CFA en Eco, fait suite à l’accord de coopération signé le 21 décembre 2019 entre Emmanuel Macron et les gouvernements des Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine.
Rappelons que le franc des Colonies françaises d’Afrique en abrégé CFA a été crée en 1945. Il deviendra le « Franc de la Communauté financière Africaine » après les indépendances des années 1960
Pour certains économistes,« cette réforme n’apportera pas de changements majeurs dans les relations monétaires entre la France et les pays concernés ». Selon eux, ces pays doivent d’abord être capables d’imprimer leur propre monnaie pour espérer une indépendance monétaire.
Source : Studio Tamani