Près d’un mois après les attentats de Paris, au cours desquelles 130 personnes ont trouvé la mort, le troisième kamikaze de la salle de concert parisienne du Bataclan a été identifié. Il s’agirait d’un homme de 23 ans, originaire de Strasbourg.
Le troisième kamikaze du Bataclan a été identifié, près de quatre semaine après l’attaque de la mythique salle de concert parisienne, le 13 novembre. Quatre-vingt-dix personnes qui y assistaient à un concert avaient été abattues par les terroristes.
Il s’agirait d’un Strasbourgeois de 23 ans qui faisait partie d’un groupe de jeunes de l’est de la France partis en Syrie fin 2013, a affirmé une source judiciaire à l’AFP, mercredi 9 décembre, confirmant une information du “Parisien-Aujourd’hui en France”.
L’homme faisait partie d’un groupe de “jeunes gens radicalisés” qui ont quitté le quartier de la Meinau à Strasbourg (Bas-Rhin) en décembre 2013 pour la Syrie, précise “Le Parisien” citant des sources concordantes. Une source policière, citée par l’AFP, a confirmé les informations du “Parisien”, précisant que le kamikaze était parti en Syrie avec son frère et un groupe d’amis.
À leur retour en France au printemps 2014, sept de ces jeunes ont été interpellés et incarcérés après une surveillance d’un mois des services de renseignements. “Le dernier [de ce groupe] est mort au Bataclan”, indique cette source proche du dossier.
Long et minutieux travail de police technique
D’après le journal, “son identité a été établie, en fin de semaine dernière, après un long et minutieux travail de police technique”, grâce à la comparaison de son ADN avec ceux de certains membres de sa famille.
Les deux autres assaillants du Bataclan avaient été identifiés rapidement après les attentats revendiqués par l’État islamique. Le premier, Ismaël Omar Mostefaï, était âgé de 29 ans. Né à Courcouronnes (Essonne, région parisienne), il avait été condamné à huit reprises entre 2004 et 2010 sans jamais être incarcéré. En 2010, il avait fait l’objet d’une fiche S pour radicalisation, mais il n’avait jamais été impliqué dans des filières jihadistes.
Le second, Samy Animour, était originaire de Drancy (Seine-Saint-Denis) et était âgé de 28 ans. Il avait été mis en examen le 19 octobre 2012 pour association de malfaiteurs terroriste en lien avec un projet avorté de départ vers le Yémen. Il avait alors été placé sous contrôle judiciaire, mais il avait disparu à l’automne 2013, et a réussi à se rendre en Syrie. Il faisait depuis le 29 octobre 2013 l’objet d’un mandat d’arrêt international – renouvelé le 20 octobre 2015 -, après avoir violé son contrôle judiciaire plus d’un mois auparavant. Il devait être jugé en janvier prochain à Paris.
Avec Reuters et AFP
Source: France 24