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Le système de Boubou Cissé: Panique à bord !

Dans l’acte 1&2 de la série, La Seconde l’avait dit : d’un sac à charbon, on ne saurait tirer blanche farine. Et, face aux intimidations dont est victime notre Directrice de publication, nous rappelons solidement qu’Allah, notre Créateur est le seul à pouvoir nous arrêter dans l’exercice de notre profession. Mieux, si mettre à nu un système basé sur la corruption et l’inaction, dans un pays comme le nôtre, adjuge la pénitence, nous l’acceptons volontiers. En attendant le déluge à nous promis depuis certains salons feutrés de Bamako, nous allons nous, aux faits et nouvelles.


Du 22 avril 2019 à ce jour, neuf mois et deux jours du Gouvernement Boubou Cissé ont été vécus avec au menu, les mêmes tourments auxquels se sont rajoutées de situations odieuses qui auraient pu être évitées, n’eût-été le fait d’insouciance d’un politicard sans repère, dépassé par les événements.
Quelle mouche a piqué le maltôtier national pour qu’il s’aventure dans un bras de fer perdu d’avance avec les enseignants ? Sur ce sujet, nous rappelons seulement que c’est Boubou lui-même qui a juré d’uniformiser cette majoration des rémunérations au personnel enseignant.
En faisant la tête de mule, il n’en fait qu’à sa tête. Le corps enseignant est une force tranquille qui a de tout temps réussi ses luttes syndicales. Cette déclaration de guerre du premier ministre n’est autre qu’un malheureux aveu d’impuissance. Dans tous les cas, Boubou s’est brûlé les ailes : s’il rétropédale, Adieu la crédibilité. Pour ne rien arranger, les enseignants iront jusqu’à bouder la table des négociations tant que c’est Boubou à la Primature et aux finances.
Très effacé, le Président de la République tient toujours la barre de son navire qu’il doit redresser de peur que le réveil ne soit brutal. Sinon, avec Boubou, toutes les cartes sont épuisées.

La situation s’aggrave
Il faut le dire, avec Boubou, non seulement les promesses n’ont pas été tenues, le messie dont l’image est soignée à coût de centaines de millions, a plongé ses compatriotes dans une sorte de diète.

Après les valétudinaires, du lit d’hôpital, précipités dans leur tombe par plusieurs semaines de rupture de la prestation de l’assurance maladie, le démon est maintenant jusque dans les foyers : de 3.500 FCFA il y a deux mois, la bombonne moyenne de gaz butane est vendue à 25.000 FCFA à Bamako et 35.000 FCFA dans les capitales régionales.

Le sac de charbon, autrefois à 3.500 FCFA à Bamako, passe à 4.500 FCFA, et même 5.000 FCFA à certains endroits. Gageons que si l’effet contraire s’était produit, les perroquets du nouveau Roi de la Cité allaient passer des semaines à nous brandir le ticket pour le paradis. Hélas !
Dernier souci de Boubou Cissé, les projets routiers annoncés avec tambours et trompettes, sont aussitôt passés aux oubliettes. Si du nord, au sud en passant par le Centre, les populations se contentent des déconfitures en tous genres, à Bamako, la poussière fait la pluie et le beau temps.
A ce jour, plus de vingt (20) Maliens sur Cent sont atteints des maladies respiratoires. D’autres guériront difficilement puisque l’air qu’ils respirent est sur-pollué et leur quiétude est l’autre dernier souci du messie. Face à ce danger de mort, rien n’est envisagé. Bizarrement, les pharmacies des quartiers sont les boutiques les plus prisées malgré la cherté des médicaments !
Laissées pour compte, les populations à deux kilomètres de Bamako, ne dorment plus que d’un œil. Bamako, la seule ville du pays approximativement en sécurité, n’abrite nulle part, un dispositif de sécurité préventif. Du carrefour de Djenné au Grand hôtel de Bamako, aucun équipement de sécurité à même de répondre à une éventuelle menace dans l’immédiat, n’est perceptible. Par contre, devant le domicile de Boubou Cissé, c’est tout un camp militaire qui a élu domicile. Voilà donc à quoi a servi la fameuse Loi d’Orientation et de Programmation militaire dont le décaissement des fonds (1.200 Milliards par an) est effectué entre copains et copines. Une loi peaufinée et exécutée chaque année dans un flou artistique par les Ordonnances du seul ministre de l’Economie et des Finances au nom d’un « Secret défense ».
L’histoire donne raison à La Seconde sur le ‘’no pity in business’’

Comme nous l’annoncions dans l’acte 2, les 100 blindés dont l’unité a coûté plus d’1 milliard de nos francs sont en cours de livraison à Bamako. Inadaptés à notre terrain, ces engins, au nombre de cent achetés et trente offerts, ont coûté au contribuable le prix d’une cinquantaine d’hélicoptères de combat (la vraie demande des officiers). Mais, comme c’est notre grippe-sou national qui a le dernier mot, les impuissants officiers de la grande muette, ne peuvent que prendre leur mal en patience.

Précisons qu’en ce qui est de ces blindés, nous nous éviterons de donner tous les détails sur leurs caractéristiques pour le moment (les murs ont des oreilles). Ce qui, malgré tout n’écarte pas le crime avéré de brigandage d’Etat. 1 véhicule 1 milliard de FCFA, pardi la religion se perd ! Où est notre couple Coulibaly-Kassogué de la Justice ?
Dans les prochaines parutions, La Seconde fera l’exclusivité sur tout ce qui a été précédemment évoqué, ainsi que les trois milliards de nos francs volatilisés de l’hôtel des finances.

Délit de faciès
En attendant le destin, le pauvre Michel Hamala Sidibé subit toutes sortes de calomnies dans la Cité ministérielle de Bamako. Son délit n’est autre qu’il est l’unique membre du gouvernement, excepté Hamadou Konaté, à avoir le privilège de prendre le petit-déjeuner avec le patron à Sébénicoro chaque lundi, à la demande d’Aminata Maïga, la première Dame du Mali. Cet état de fait poussa les laquais de Boubou à armer leurs ouailles contre Michel qui ‘’n’a ni bu ni versé ‘’. Que voilà, pour une histoire de poubelles, on en veut à sa peau. Inutile de revenir sur tous les faits évoqués dans l’acte 1&2 du dossier.
Le jour où le PM saura que la joie d’un ivrogne le soir, est suivie de soucis le matin, ce sera trop tard. Et la nouvelle race de Magistrats qui vient de naître au Mali n’est pas pour courber l’échine face aux fossoyeurs de la Respublica. Après le saccage, place sera faite aux réparations. Diagoya (forcé) !

Le plan politique
Si le coup de Jarnac donné dans l’Acte 1 avait secoué le PM qui obligea le protocole à installer Mahmoud Dicko à ses côtés en lieu et place du président de l’Assemblée nationale, lors de l’ouverture du Dialogue National Inclusif, dans le sombre dessein d’intimider le Président et de lui rappeler ces soutiens, le plan est maintenant connu. Avec son fameux CMAS qu’il tente d’implanter dans une course contre la montre, Mahmoud Dicko a raison d’infirmer son éventuelle candidature, qu’elle soit présidentielle ou législative. Vous le trouvez bizarre n’est-ce pas ? Que non ! Tenez-vous bien : il vise les législatives en vue, mais le dessein inavoué c’est d’aller aux législatives avec des listes CMAS, censées au bout du compte récolter le maximum de députés au nom de cette confrérie ténébreuse, dans le sombre but d’éviter à Boubou, son ‘’fils’’, ce qui est arrivé à SBM en Avril 2019. IBK l’apprendra à ses dépens.
Nous y reviendrons
Sibiri Samaké

Source: La Seconde

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