Les questions portaient essentiellement sur les massacres perpétrés au centre et l’état des enquêtes judiciaires engagées; l’accord de coopération militaire entre le Mali et la France, le rôle de la Minusma et des autres forces étrangères engagées aux côtés du Mali dans la lutte contre le terrorisme.
En réponse aux questions des députés, le ministre Salif Traoré a souligné que les forces armées et de sécurité sont en train de monter en puissance mais sont surchargées. Selon lui, le Mali a des avions mais pas en nombre suffisant, ce qui oblige souvent l’armée malienne à solliciter le concours des Français pour l’évacuation des blessés par voie aérienne.
Le ministre Traoré indique que la stratégie sécuritaire du gouvernement est bâtie sur 4 piliers : la défense–sécurité, la gouvernance, le développement et la communication. Parlant de la Minusma, il dira que le gouvernement est favorable au renouvellement de son mandat. Et pour le siège de la force conjointe du G5 Sahel, il a fait savoir que le ministre de la Défense est à pied d’œuvre pour trouver un local dans une structure militaire, hors du quartier de Badalabougou dont les populations exigent son départ.
S’agissant du dialogue avec les terroristes, le ministre déclare que cela n’est pas à l’ordre du jour.
D’après lui, beaucoup pensent que les auteurs des exactions au centre du pays ne sont pas des Maliens. Mais lui, il est formel : les exactions sont bien l’œuvre des Maliens instrumentalisés. Et les terroristes attisent ce feu en exacerbant les petits griefs entre les communautés pour provoquer des affrontements.
Par ailleurs, le Ministre rappelle qu’après le massacre d’Ogossagou, plus de 200 personnes, tous des Maliens, ont été interpellées et 70 mises aux arrêts. Pour le cas de Sobane-Da, il précise que le ministre de la Défense et le chef d’état-major des armées sont sur le terrain pour chercher à comprendre ce qui s’est passé afin d’en tirer les conséquences.
Salif Traoré a enfin assuré aux députés que les enquêtes sont en cours pour traquer les auteurs de ces crimes audieux et les traduire devant la justice.
Alassane CISSE
Source : Le Procès Verbal