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Le Royaume-Uni prêt à frapper Daech en Syrie

L’engagement dans une nouvelle guerre à l’issue plus qu’incertaine ne fait pas consensus outre manche.

Premier ministre britannique David Cameron

Six avions Typhoon et deux Tornado sont prêts à rejoindre dès jeudi huit appareils de combat de la Royal Air Force déjà déployés sur la base britannique d’Akrotiri à Chypre, pour étendre les frappes aériennes contre Daech d’Irak à la Syrie. Le Parlement britannique devait voter mercredi dans la soirée en faveur de l’entrée en action du Royaume-Uni dans le ciel syrien, après plus de dix heures d’un débat grave et souvent houleux. Plusieurs dizaines d’élus travaillistes s’apprêtaient à joindre leurs voix à celles du Parti conservateur au pouvoir pour soutenir la proposition de David Cameron, malgré l’hostilité de leur leader, le pacifiste Jeremy Corbyn. Loin, cependant, du large consensus initialement recherché par le premier ministre. Le Royaume-Uni s’avère très partagé sur ce qui est perçu comme l’engagement dans une nouvelle guerre à l’issue plus qu’incertaine.

La Chambre des communes avait pourtant voté avec une majorité écrasante de 524 voix contre 43 en septembre 2014 en faveur des frappes aériennes en Irak. Techniquement, il ne s’agit que d’étendre ces missions aériennes au-delà d’une frontière qui n’existe plus sur le terrain depuis la proclamation du califat de l’État islamique. Cette évolution provoque toutefois de vives réticences. Plusieurs milliers de militants de l’association Stop the War manifestaient mardi et mercredi devant le Parlement de Westminster. Le Parti travailliste s’est profondément déchiré sur la question. Même le tabloïd Daily Mail, proche des conservateurs, s’est prononcé contre l’intervention. Et le soutien à l’opération s’est réduit à 48 % de la population, selon un sondage YouGov dans le Times mercredi, contre 59 % la semaine dernière. Avec une certaine dramatisation, les médias évoquent l’entrée en guerre du pays, comme s’il n’y était pas déjà.

Jeremy Corbyn plaide pour «un règlement pacifique et humanitaire»

David Cameron n’a rien arrangé en traitant, la veille du vote, Jeremy Corbyn et les députés Labour hostiles à l’intervention de «bande de sympathisants terroristes». Ignorant les appels répétés à s’excuser, il a réclamé une action immédiate. «Doit-on travailler avec nos alliés pour affaiblir et écraser cette menace en poursuivant ces terroristes dans leurs bastions où ils préparent des attentats contre des Britanniques ou doit-on attendre qu’ils nous attaquent?», a-t-il interpellé les parlementaires. Le leader de l’opposition Jeremy Corbyn a répété son hostilité à «une course précipitée et mal pensée à la guerre», plaidant pour «un règlement pacifique et humanitaire».

La solidarité avec la France était invoquée à de nombreuses reprises. «Si on ne considère pas que les frappes de la coalition doivent cesser et si la France demande notre aide, je ne pense pas qu’on puisse dire non», justifiait la députée Labour Yvette Cooper. Parmi quelques voix dissidentes dans les rangs conservateurs, le président de la commission de la défense aux Communes, Julian Lewis, a soulevé le «vide stratégique» du plan du premier ministre et ironisé sur les «bataillons fantômes» de rebelles syriens modérés évoqués pour prendre le relais au sol.

 

Source: lefigaro

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