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Le problème de l’Afrique ? Il y a “encore sept à huit enfants par femme”, répond Macron

Lors du G20 de Hambourg, le chef de l’État a évoqué les problèmes du continent africain. Il a notamment déploré la surnatalité dans certains pays.

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C’est une petite phrase qui est passée relativement inaperçue samedi 8 juillet, mais qui a été repérée par le site Politis. Alors qu’il faisait face à la presse lors du sommet du G20 à Hambourg, Emmanuel Macron a été interrogé au sujet de la situation actuelle de l’Afrique. Évoquant un continent qui fait face à un défi « civilisationnel », il explique que, selon lui, les problèmes de l’Afrique sont liés aux « États faillis », aux « transitions démocratiques complexes » et à la « transition démographique ».

« Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien », ajoute-t-il ensuite. Une déclaration qui a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, certains taxant le chef de l’État de racisme. Il y a un mois, Emmanuel Macron avait déjà dû faire face à une polémique après avoir déclaré au sujet des kwassa-kwassa, ces embarcations typiques de Mayotte, qu’elles « pêchaient peu », mais « amenaient du Comorien », référence à l’immigration très forte en provenance de l’archipel.

L’Élysée avait dû se justifier, évoquant des propos maladroits et un trait d’humour malheureux. Cette nouvelle sortie du président de la République sur l’Afrique a fait réagir certains médias étrangers, comme le site Quartz, qui parle d’une « tradition » française de déclarations « condescendantes » faisant totalement abstraction des séquelles encore importantes du colonialisme.

Une problématique envisagée de la mauvaise manière

Dans un ouvrage paru en 2017 et intitulé « Le Ventre des femmes », la politologue Françoise Vergès relate un épisode peu glorieux de l’histoire coloniale française, celui des avortements et stérilisations forcées de nombreuses femmes sur l’île de la Réunion dans les années 70. Une réponse complètement erronée, selon elle, à un problème que les autorités françaises ont envisagé à l’envers : « On rend les femmes du tiers-monde responsables du sous-développement. En réalité, on inverse la causalité : la plupart des études prouvent aujourd’hui que c’est le sous-développement qui entraîne la surpopulation. »

En 2007, le discours controversé prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar avait provoqué de très fortes réactions, notamment en raison de cette phrase : « L’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. » Celui qui était alors président de la République et son conseiller Henri Guaino avaient mis l’accent sur la responsabilité des Africains et pas suffisamment, au goût de certains observateurs, sur celle de la principale puissance coloniale du continent, la France.

Le Point.fr

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