l n’est pas partant, il reste. Ce sont ceux qui veulent sa place, qui véhiculent la rumeur selon laquelle, il serait sur le départ. C’est comme ça, que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta a répondu à la question de nos confrères de Jeune Afrique qui, s’informaient ainsi sur l’avenir du PM.
L’éclairage suffit donc à ramener à zéro(0), le baromètre de la forte fièvre d’une supposée nouvelle nomination, en lieu et place de l’actuel patron de la Cité Administrative. Cette fièvre tire son origine de l’affaire de l’attribution récente des logements sociaux, une opération qui fait le buzz en raison du gracieux self-service accordé à l’épouse et aux enfants de Modibo. A sa seule famille, 6 logements sociaux, pendant que d’autres maliens rasent les murs.
Le président de la République n’y accorderait aucun crédit, qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Aucune question ne lui a été posée et lui non plus, n’y a fait aucunement allusion dans l’interview. Donc pour l’instant, aucune raison de laisser partir son cher aîné, son très efficace aîné. Il faut vraiment le lui concéder, car Modibo Keïta, quoiqu’on dise, est redoutablement moulé dans la bonne gestion des dossiers à lui confiés et depuis janvier dernier, date de sa nomination, à ce jour, son patron, le président Keïta qui, n’est pas homme à s’embarrasser des détails. Il ne resterait donc aux rêveurs, que leurs yeux pour pleurer donc.
Et comment Téreta va- t – il donc s’y prendre, lui que le président, n’a pas prononcé une seule fois le nom ?
Au début de ce mois de décembre, le président de la République, au retour du voyage l’ayant conduit en France puis en Afrique du Sud, n’a pas attendu, pour dire bonjour aux maliens de la 4e région. Dans cette région, il y a matière à visiter en termes de difficultés et d’attentes, cette région reste tout de même le poumon économique du Mali, du fait de l’office du Niger. Cette énorme zone agro- pastorale, fer de lance de l’économie du Mali, est sous la haute direction du puissant Bocar Téreta, secrétaire général du RPM, le parti du président IBK. Partout où il s’est rendu dans cette région, le président IBK, a salué et félicité les hommes et femmes de ces zones visitées, mais jamais, nulle part, pas une seule fois, le président IBK, n’a prononcé le nom de son ministre en charge du Développement Rural. Personne, ne l’a entendu dire, un merci Tereta pour tout ce que tu es entrain de faire ici. Dieu seul sait, que le ministre en question, aurait bombé le torse, si le président de la République en meeting ou en conférence de cadres, s’était retourné pour le toiser.
Cela aurait été pour lui, un brûlant fonds de commerce dans sa quête de privilège, de promotion. Mais dommage, IBK ne l’a pas fait et s’il l’avait fait, Tereta aurait été aux anges et marcherait les bras largement ouverts, avec les poings bien fermés. Pourquoi donc ? A sa place et au regard de tout ce qui se dit de sa gestion de son super ministère, beaucoup d’hommes aussi ambitieux qu’ils
paraîtraient, rendraient le tablier. Mais puisqu’on est au Mali, dans un pays où, la remise du tablier ressemble à un suicide. Mais pourquoi, le président IBK, n’a ne serait-ce qu’une fois, donné à Tereta, la seule occasion de bomber sa torse ?
IBK, est un homme très généreux. Il a, sans exagération aucune, le cœur dans la main et sait apprécier à sa juste valeur, la loyauté et la sincérité des hommes et femmes qui sont censés vivre dans son voisinage immédiat, dans sa difficile mais quasi certaine quête du pouvoir d’Etat. Mais malheureusement, Bocar Tereta, sur ce terrain, s’était vite, très vite fatigué d’accompagner et de soutenir son mentor et n’a absolument rien fait pour dissimuler son agacement de la présence trop pesante et trop brillante de son chef dans l’arène de la conquête du pouvoir. Comme tout bon musulman, Tereta a vite oublié que c’est Dieu qui donne le pouvoir et quand il le veut et à qui, il voudrait oindre. Intouchable sur la tablette du très haut, Tereta et certains de ses acolytes, ne pouvant sonder l’insondable, auraient tout dû s’armer de patience, en élevant la cadence de leur
soutien au chef. Mais, malheureusement, ils étaient allés loin, très loin dans leur conclusion. Maintenant ou jamais, racontaient – ils à souhait. C’était en 2011 – 2012. Dieu a répondu par ‘’l’éviction trop brutale’’ de celui qui était censé organiser des élections pour le remplacer. Si lui Tereta avait agi autrement, il aurait été proclamé Premier ministre indiscutable depuis.
Sory de Motti