Une dizaine de jours après s’être totalement désolidarisé des propos tenus par Mahmoud Dicko, en ces termes “Je réprouve totalement ces déclarations inappropriées. Ces propos ne sont ni les miens ni ceux du peuple malien. Le monstre hideux qui a frappé à Paris et à Bamako a le même visage. Seule la solidarité internationale permettra de le terrasser. Ce que dit M. Dicko n’engage que lui». Comme pour couper la poire en deux, le président de la République, a limogé, M. Daniel Tessougué de son poste de Procureur Général. C’était mardi dernier.
Le limogeage de Daniel Tessougué, jusqu’à ce mardi 22 décembre, de son poste de Procureur Général, était attendu, et croit- on savoir, que c’était son maintien après la tenue du Conseil Supérieur de la magistrature, qui surprendrait, dans la foulée irriter le camp d’en face, celui du Cheick, dont les propos ont été désavoués par le Chef de l’Etat dans l’interview qu’il a dernièrement accordé à l’Hebdo parisien, Jeune Afrique. Dans la foulée des réactions prêtées au tout puissant président du HCI sur l’attentat du Radisson, désormais ancien Procureur Général, Daniel Tessougué a stigmatisé les barbes.
Curieusement, les deux hommes ; chacun deux s’est dit peiné par le fait que leurs propos avaient été interprétés. Cette décision tombée à l’avant-veille de la fête anniversaire de la naissance de Moustapha, PSL, a été salué puisque procédant de l’intelligence et de la maturité socio- politique du Chef de l’Etat. En n’agissant pas comme il venait de faire avec le Procureur Général, beaucoup d’entre nous, toujours prompts à trouver la petite bête dans le voisinage du Chef de l’Etat, auraient vite crié au deux poids deux mesures. IBK est d’accord avec Tessougué, il l’a laissé en place alors qu’il s’est désolidarisé du Cheick Dicko. Ces deux personnalités publiques, il faut vraiment le reconnaître, par leurs propos dans la dynamique du très sinistre attentat perpétré à l’hôtel Radisson, dérangeaient énormément, non pas IBK, le président de la République, mais l’ensemble du peuple du Mali, lorsqu’on connaît, la bonne et très fraternelle cohabitation entre les musulmans et les chrétiens. Les deux communautés, on n’a pas besoin de le dire, sont satisfaites de la sage réaction du président sur les auteurs de ces propos si dérangeant. S’il s’est désolidarisé d’avec les propos de Mahmoud Dicko, il ne l’a pas été moins avec ceux du Procureur Général qu’il a tout simplement limogé. Une poire intelligemment coupée en deux.
Haman Khadra.
Source: La Nouvelle Patrie