Le Mali vient de célébrer le 27e anniversaire de la révolution de mars 1991 qui a ouvert la voie de la démocratie. Pour la circonstance, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, a déposé une gerbe de fleur devant le monument des martyrs afin de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui se sont sacrifiés pour la justice sociale.
Faut-il le rappeler, le Mali a perdu plus de 300 hommes dans les mouvements de 1991. Raison pour laquelle chaque 26 mars, date de la chute du régime dictatorial du général Moussa Traoré est décrété jour férié pour rendre hommage aux martyrs de la liberté.
Le président IBK lors du dépôt de gerbe de fleur disait ceci : «Chaque année, c’est la même émotion, toujours aussi forte comme au premier jour, le souvenir de ceux, de tous âges, singulièrement jeunes, qui ont accepté d’aller jusqu’au sacrifice suprême pour ce pays, le Mali, pour qu’il reste debout parmi les nations de manière digne, solide, conviviale, fraternelle, dans une démocratie de bon aloi, respectueuse de tous les principes reconnus comme tels, en souci constant de ses enfants, singulièrement de ceux-là qui, dans la nuit noire, dans le désert, dans la brousse, sur les eaux, veillent à sa sécurité dans un temps troublé, dans un temps où ses éléments de défense nationale, de sécurité nationale sont exposés à toute sorte de lâcheté dans cette violence asymétrique qui nous est imposée».
Pour lui, il ne s’agit pas d’un face à face, il s’agit des gens qui, de manière très lâche, attentent à la vie de nos enfants, pas seulement, de nos parents, qui sur un chemin de foire, qui lors d’un déplacement normal d’une ville à l’autre, d’un village à l’autre. Cela doit cesser et cela va cesser ! Il en a profité pour saluer le courage, la détermination du chef du gouvernement qui n’a pas encore bouclé sa tournée, qui se trouve encore dans un périple dont la mission est le retour au calme, à la paix dans toutes les régions qu’il a visitées : Tessalit, Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti, Koro, Bankass, Bandiagara et Djenné. « Notre pays est un pays de convivialité ; je ne cesse de le dire, un pays de paix, qui n’aspire qu’à la paix. C’est pour cela que ses enfants sont morts, pour que ce pays connaisse un développement à l’instar des autres peuples du monde, que ce pays soit au diapason du progrès mondial des sciences et de la technique, que ce pays soit contemporain de son siècle ».
A ses dires, « ce combat-là ne sera pas vain, et c’est ce qui explique aujourd’hui que le Premier ministre soit à l’intérieur du pays, allant et venant pour apaiser les incompréhensions, les tensions qui sont nées çà et là, suscitées et entretenues par ceux-là qui nous veulent tout sauf du bien – mais ils en auront pour leur frais, parce que le Mali finira par gagner, et, les signes avant-coureurs sont là. Tout nous promet que demain sera mieux qu’aujourd’hui, et ce combat-là, pour lequel nos enfants sont morts, pour lequel nos frères sont morts, pour lequel certains de nos femmes, de nos enfants sont partis, ce combat-là sera gagné ». C’est aujourd’hui avec beaucoup d’espoir le président est venu faire ce dépôt de gerbe plus ; confiant plus que jamais en ce pays et en son avenir.
Parlant de la démocratie, à cause de laquelle sont morts ces fils du Mali, le président IBK a expliqué que « la démocratie est la volonté du plus grand nombre, c’est la volonté du peuple, c’est le peuple qui dirige, c’est le peuple qui gère. Ce peuple ne doit pas être contrarié dans sa volonté, il ne doit pas être empêché de dire sa volonté, et rien ni personne ne l’empêchera de le faire. Nous l’avons dit urbi et orbi, nous avons devoir, mission, vocation à créer les conditions les meilleures pour des élections apaisées, transparentes, claires et tranquilles. Et dès lors, le 29 juillet 2018, tel que nous l’avons dit, sauf fait de Dieu, ces élections auront bel et bien lieu dans la paix, la tranquillité et la civilité ».
Gaoussou Kanté