Après la création du parti Mouvement pour la Démocratie et le Changement (MDC) au mois de juin dernier, son président, Sakine Simbara, a tenu une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale de son ambition de consolider la démocratie et le changement au Mali. Il était accompagné pour la circonstance par son Secrétaire général, Zanga Goita, son Secrétaire Administratif, Souleymane Konaté et plusieurs membres du bureau. C’était le Samedi 13 juillet dernier, au siège du parti, sis à Niamakoro Cité-Unicef.
Dans le paysage politique au Mali, une ère nouvelle pointe à l’horizon, car un nouveau parti politique est né. Dans son allocution, le président du MDC, Sakine Simbara relèvera que dans le contexte politique actuel, des défis multiformes sont à relever pour le Mali. » Des patriotes avertis, constitués de filles et fils de ce pays, sans discrimination aucune, ont pressenti toute l’urgence qu’il y avait de se donner la main autour d’un Parti politique pour la cause de notre grande Patrie « .
A ses dires, le Mali traverse l’une des pages les plus sombres de son histoire et les maux qui l’assaillent s’érigent en obstacles majeurs à son développement et à son épanouissement. Il s’agit, entre autres, de graves problèmes sécuritaires généralisés, des conflits sur fond de crise intercommunautaire, de risques graves de partition du pays, de grognes sociales des plus accrues à tous les niveaux, du musellement de la presse et du recul de la démocratie.
Au regard de cette impasse dans laquelle se trouve plongé notre pays, le MDC compte poser des jalons et jouer pleinement son rôle sur l’échiquier politique malien. Pour ce faire, il compte apporter sa pierre à l’édifice national et consolider les acquis démocratiques pour œuvrer inlassablement au retour de la paix.
A cet égard, il compte capitaliser les propres atouts du pays en faisant du paiement des impôts et taxes son cheval de bataille. » L’acquittement régulier et volontaire de tout citoyen malien, en guise de contribution, sans discrimination aucune, au paiement des taxes et impôts, est un gage de développement durable du pays « , a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : » En d’autres termes, l’égalité de tous les citoyens face aux impôts et taxes devrait être une réalité « .
Quant au Secrétaire Administratif, Souleymane Konaté, il dira que le parti entend revaloriser le carnet de famille comme pilier dans la sécurisation de notre état civil qui semble à la portée de tous et bien dès-fois, cela jette le discrédit sur l’image du pays à l’extérieur. » Le MDC soutient l’enregistrement de tout citoyen dans un carnet familial, lequel sera répertorié dans un registre de la mairie d’origine des parents ou leur mairie de résidence « , a-t-il sollicité.
Pour finir, le Secrétaire général du nouveau parti, Zanga Goita a exhorté les différents protagonistes engagés dans la crise au centre, au resserrement d’un dialogue inclusif, intercommunautaire d’une part et a souhaité d’autre part la présence effective et massive de nos soldats dans cette partie du pays. » Le Dialogue national inclusif n’est plus un dialogue politique et social car les organisateurs devront commencer à sensibiliser la base et non les gens qui sont au salon ou au bureau à Bamako ici. Et puis, ce dialogue ne prendra pas en compte toutes les préoccupations et les aspirations de la population lambda, car la base n’a aucune connaissance dudit dialogue. Idem pour l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger « ,a-t-il regretté.
Par ailleurs, sur le plan politique, le MDC conteste le système de parrainage dans le cadre de la valorisation des candidatures aux élections présidentielles qui, en son sens, n’est ni approprié ni logique à cause de certaines pratiques immorales qui en résultent
Daouda SANGARE
Source: l’Indépendant