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Le président de la Cour Constitutionnelle, Amadou Ousmane Touré l’a déclaré, hier: « Nous avions voulu commanditer un audit institutionnel et organisationnel, mais par manque de moyens financiers, cette activité n’a pu se réaliser »

Le président de la Cour Constitutionnelle du Mali, Amadou Ousmane Touré a présidé, hier mardi 24 août, à l’Hôtel Maeva Palace, sis à Hamdallaye ACI-2000, la Journée d’échange des Hommes de Média sur le thème : « Les pouvoirs des Cours Constitutionnelles Africaines en matière Électorale « . Pour la circonstance, il était en compagnie des ministres de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué et de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, Pr. Ibrahima Ikassa Maïga ainsi que du Coordinateur du Cadre de Concertation des Directeurs de Publication (CCDP), Aboubacar Bani Zan.

 

Cette journée, organisée par la Cour Constitutionnelle, en collaboration avec le Cadre de Concertation des Directeurs de Publication (CCDP) sur   » Les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour Constitutionnelle ainsi que la procédure suivie devant elle, les pouvoirs de reformation des résultats et d’annulation du scrutin et l’autorité des décisions de ladite Cour » a permis aux hommes de médias de savoir quel chemin prendre quand les praticiens du droit s’expriment dans leur langage juridique.  » Nous sommes généralement profanes ou non imprégnés de la pratique institutionnelle du droit public et des relations publiques « , a rappelé le Coordinateur du CCDP, Aboubacar Bani Zan.

Au regard de l’intérêt particulier que suscite la Cour Constitutionnelle auprès des journalistes, il dira que  » cette journée d’échanges a aussi permis aux journalistes d’appréhender les enjeux de la cinquième Institution de la République, conformément à la Constitution du 25 février 1992, dans le projet des réformes institutionnelles des autorités de la Transition « .

Le président de la Cour Constitutionnelle, Amadou Ousmane Touré a ainsi rappelé qu’après la prise de leurs fonctions à la Cour et conformément aux bonnes pratiques en cours, ils ont voulu commanditer un audit institutionnel et organisationnel afin d’évaluer, d’une part le cadre juridique, en déterminant les dispositions législatives et réglementaires inadaptées, incomplètes ou désuètes ou aux applications extrêmement sensibles d’autre part la structure organisationnelle relative aux fonctions support.

» Par manque de moyens financiers, cette activité, absolument importante pour tracer notre vision et nos lignes de force dans la conduite de la gestion institutionnelle et juridictionnelle de la Cour Constitutionnelle, n’a pu se réaliser « , a-t-il déploré. Selon lui, les résultats attendus de cet audit auraient été certainement, entre autres, la mise en place d’une stratégie de communication et son plan d’actions.

A cet effet, le président de la Cour Constitutionnelle a profité de l’occasion pour revenir sur l’exercice des compétences de la Cour, dans le cadre de la gestion des dernières élections, qui a suscité une incompréhension généralisée.  » Il ne sera plus question pour notre Institution de se replier sur elle-même, de se retrancher derrière des  »arrêts rideaux », pour dénier le droit à l’information « , a-t-il précisé. Et de renchérir que c’est d’une combinaison entre deux libertés, celle de statuer sur un contentieux électoral, avec indépendance et impartialité, et celle de bien informer, que naitra une meilleure garantie des droits.

» Nous objectivons que, dans une société dite démocratique, il parait acceptable que les décisions juridictionnelles puissent faire l’objet de contestations et de critiques par les hommes politiques, la presse et les universitaires « , a-t-il martelé.  Et de conclure que face à cette situation socio-politique justifiée, l’unique bouclier et le meilleur pour la Cour Constitutionnelle est, en amont et avant la tenue de toute élection, d’informer le peuple par tous les mécanismes et moyens de communication disponibles, sur l’organisation, le fonctionnement, les contraintes, les difficultés, les procédures, les pouvoirs et limites de l’institution.

Daouda SANGARE

Source: l’Indépendant

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