Les experts vont plancher sur le document lors des travaux de la Commission technique ouverts hier dans notre capitale Les travaux de la Commission technique mixte paritaire de matérialisation de la frontière Mali-Côte d’Ivoire se tiennent, depuis hier à Bamako. L’ouverture de la rencontre, qui s’est déroulée dans un hôtel de la place, a été présidée par le conseiller technique chargé des frontières au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdallah Faskoye en présence de la délégation ivoirienne, conduite par le secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakaridia Konaté. L’on notait également la présence du représentant de la GIZ, Mamoudou Tapily.
Durant trois jours, les participants s’efforceront à se doter d’un chronogramme des activités de délimitation/démarcation de la frontière et valider le projet d’Accord-cadre de coopération transfrontalière ainsi que les espaces de coopération transfrontalière identifiés. Mais aussi de disposer d’une feuille de route pour la relance des activités de coopération transfrontalière.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’appui au Programme frontière de l’Union africaine (PFUA) financé par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères.
Cette initiative, qui est mise en œuvre par la GIZ, vise à accompagner les État membres de l’organisation continentale dans leurs efforts tendant à transformer les frontières africaines de zones potentiellement conflictuelles en passerelles entre pays voisins. Mais aussi à promouvoir la paix, la sécurité et le développement des espaces transfrontaliers.
Dans son intervention, le représentant de la GIZ a félicité les autorités ivoiriennes et maliennes pour leur engagement dans la gestion concertée des questions de frontière entre les deux pays. En effet, avant la mise en place officielle de la Commission technique, des actions conjointes de gestion de ladite frontière ont été menées.
Il s’agit, a détaillé Mamoudou Tapily, notamment de la tenue de plusieurs rencontres des autorités administratives frontalières des espaces Kolondiéba-Tengréla et Kadiolo-Kaniasso ; de la validation au niveau national de chaque pays d’un avant-projet d’Accord-cadre de coopération transfrontalière.
Au cours de cette rencontre, les différents intervenants ont magnifié les liens de fraternité et de solidarité qui unissent les peuples malien et ivoirien.
Selon le représentant du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, la frontière terrestre commune, longue de 532 km environ, et constituant le point de jonction des circonscriptions administratives du Mali et celles de la Côte d’Ivoire, est l’une des frontières les plus paisibles que connaît notre pays.
Cependant, Abdallah Faskoye a attiré l’attention sur la situation de vulnérabilité de notre espace transfrontalier caractérisée par la criminalité transfrontalière, l’exploitation abusive des ressources naturelles… Devant ces états de faits préoccupants, pour lui, il y a nécessité d’intervenir afin d’inverser la tendance et transformer les zones frontalières de nos deux pays en espace de paix, de sécurité et de développement de la coopération de proximité.
De son côté, le secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire a invité les participants à faire en sorte que leur collaboration soit empreinte d’objectivité, de compréhension et d’ouverture afin d’aboutir dans un délai raisonnable à la mission à eux confiée par nos deux gouvernements : la délimitation et la démarcation de notre frontière commune ainsi que la dynamisation de la coopération transfrontalière.
Bembablin DOUMBIA
Source : L’ESSOR