Le président de la transition, Bah N’Daw, ne perd pas ses réflexes militaires. Il vient d’en administrer la preuve en interdis au troupes françaises de mener des opérations au Mali sans la coordination absolument nécessaire avec l’armée nationale . cette mesure a plus que surpris Paris, qui se croyait libre comme poisson dans son engagement militaire.
Mais, puisse que les intérêts géostratégiques de la France sont très importants au Mali, les plus hauts décideurs français ont décidé d’envoyer à Bamako le chef d’État major , général Lecointre lui même afin de trouver ce qui est diplomatiquement convenu d’appeler” une bonne solution” incessamment, le général Lecointre va débarquer au Mali avec plusieurs éléments de discussion.
Le président Bah N’Daw, en soldat de rigoureux, a donc posé à la France un problème de légitimité militaire, qui est de surcroît une question de souveraineté nationale à laquelle il tient comme à la prunelle de ses yeux. Une armée étrangère , fut elle alliée incontournable, voire libérateur sollicité, doit respecter son homologue du dedans. Or ce n’est pas le cas entre les différentes troupes françaises engagées au Mali. ( Barkhane, Takuba) et les FAMAS . cette prise de décision du président malien n’est d’ailleurs une première. En effet, il y’a quelques moments, le chef d’État major général de l’armée du Burkina Faso avait formulé pareille exigences adressée au commandement militaire de la France. Il faut rappeler que le président macron, est farouchement opposé à toutes négociations avec les terroristes, les djihadistes comme Iyad AG Gahli , avec lesquels la junte militaire à Bamako envisage sérieusement des démarches tendant à la normalisation afin de les réintégrer dans le giron. Cela de toute évidence a été convenu avec Alger , mais ignorant superbement Paris.
Ce qui a motivé le déplacement d’urgence dans la capitale algérienne du ministre français des affaires étrangères, Jean Ives Ledrian, les 15 et 16 octobre dernier. Celui-ci atterrira ensuite à Bamako le 24 octobre où il tiendra, avec le premier ministre malien, Moctar Ouane une conférence qui mettra en exergue la divergence des points de vue. Bah N’Daw a donc en quelques sorte, jeté un nouveau pavé dans la mare française. La mission du général Lecointre ne s’annonce ainsi pas.facile, lui qui, avec son commandement, s’apprêtait à déployer sur le sol malien, en 2021 plus de 200 blindés giffron de 25/tonnes pour muscler le contingent français, l’État major devant, en principe, porter les effectifs de Barkhane à 5500 hommes soit encore 400 de plus.
Selon les observateurs introduits, le président N’Daw accorde à la lutte contre la pandémie du corona virus une attention particulière, contrairement à certaines rumeurs véhiculées avec virulence. La preuve indéniable de cette conscience aiguë, c’est que le président Bah N’Daw, en responsable avec une claire conscience de l’intérêts général, a fait fermer le palais de koulouba pour qu’il soit désinfecté suite à la mise en lumière des cas positifs dans le saint des saints de la république. Ce n’est pas tout le président de la transition a annulé la réunion du conseil supérieur de la défense qui devrait statuer justement sur le covid 19 le lundi 26 novembre.
Et, last but not thé least, monsieur Bah N’Daw a fait annuler le voyage qui devait le conduire au niger le 30 novembre au 1 et décembre et au Nigeria du 02 au 03 décembre. Une manière hautement responsable non seulement de rassurer les autres que nul n’a le droit de banaliser la pandémie , mais en plus que chacun, à quelques niveau qu’il se trouve, doit éviter d’être agent de propagation de l’intrépide virus.
Malick Tandjigora
Source : Le National