Mathieu Ngudjolo, le premier prévenu à être acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), a été renvoyé à Kinshasa, en République démocratique du Congo, selon un communiqué publié mardi à Nairobi par Human Rights Watch.
Pourtant, souligne le communiqué, Ngudjolo a dit qu’il craignait pour sa sécurité en cas de retour dans son pays, mais les autorités d’immigration néerlandaises n’ont pas estimé ses craintes suffisamment convaincantes pour lui accorder l’asile.
‘’Nous attendons des autorités congolaises qu’elles assurent la sécurité de Mathieu Ngudjolo une fois qu’il sera de retour au Congo », a affirmé Géraldine Mattioli-Zeltner, directeur international de la défense en matière de justice à Human Rights Watch.
Ngudjolo était l’ancien chef d’état-major du Front for National Integration (FNI, Front des nationalistes et intégrationnistes), un groupe armé impliqué dans le conflit local et régional qui a ravagé la province de l’Ituri, dans l’est du Congo au début des années 2000.
Il avait été arrêté à Kinshasa par les autorités congolaises en 2008 en vertu d’un mandat d’arrêt de la CPI relatif à des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité perpétrés dans le village de Bogoro, en Ituri, en février 2003. La chambre de première instance de la CPI a, en décembre 2012, acquitté Ngudjolo de toutes les accusations dont il faisait objet.
L’acquittement a été confirmé en appel le 27 février 2015. Ngujdolo a déposé une indemnisation à la CPI suite à son acquittement.
APA
Source: afriqueinside.com