Le Premier ministre malien Moctar Ouane a rencontré ce mercredi après-midi pour la première fois l’ensemble de classe politique malienne pour échanger sur les réformes politiques et institutionnelles attendues de la transition politique au Mali, indique un communiqué de la Primature.
“Ma conviction est que la classe politique a un rôle de premier plan à jouer dans la promotion de notre jeune démocratie et une place centrale dans les réformes politiques et institutionnelles que nous attendons tous avec impatience”, a reconnu le chef du gouvernement malien dans le communiqué.
Pour lui, les réformes politiques et institutionnelles ne doivent pas être le fait d’un effet de mode, mais “une nécessité” en raison de “l’obsolescence” observée dans les pratiques de tous les jours dans le service rendu aux usagers ainsi que dans “l’inadéquation” entre “les actes et les espérances” des concitoyens.
“Il n’est point besoin d’être grand clerc pour constater les limites objectives des textes qui nous gouvernent ainsi que les menaces qui pèsent sur les vertus qui guidaient nos relations sociales et nous valaient admiration et respect au-delà des mers et des océans”, a poursuivi le Premier ministre de transition du Mali.
Il a promis à cette occasion à la classe politique de s’entretenir avec elle de “manière plus détaillée” sur “toutes les questions qui interpellent tous les acteurs, au-delà des régions, des religions, des ethnies, des obédiences politiques…”.
“Les défis qui attendent les Maliens sont à leur portée s’ils restent unis et font preuve de dépassement”, a-t-il affirmé.
Ces dernières semaines, la classe politique malienne s’était beaucoup inquiétée de l’absence de concertations sur les reformes politiques et institutionnelles attendues de la transition.
Lors d’un point de presse animé la semaine dernière, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP) a demandé que soient définies de façon consensuelle les modalités de création d’un organe unique et indépendant de gestion du processus électoral.
Il a aussi exigé l’institution d’un cadre de concertation politique pour convenir des objectifs et modalités de relecture consensuelle des textes électoraux.