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Le père Vandenbeusch de retour en France

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Le père Georges Vandenbeusch est arrivé à l’aéroport de Villacoublay, près de Paris, ce mercredi 1er janvier 2014 à 6 h 30, heure de Paris. Il a été accueilli par le président français, François Hollande, ainsi que des proches et des membres du clergé français. Le prêtre, enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre dans le nord du Cameroun, a passé sept semaines entre les mains des islamistes de Boko Haram.

Le père Georges Vandenbeusch est arrivé à l’aéroport militaire de Villacoublay, à Paris, à 6 h 30, heure de Paris (5 h 30 TU). L’ancien otage de Boko Haram était accompagné, dans l’avion le ramenant de Yaoundé, par Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères.

Le père Georges est descendu de l’avion dans un costume sombre, rasé de près, et l’air assez détendu, a pu constater Guilhem Delteil, notre journaliste présent sur place.

Le président François Hollande était à la descente de l’avion pour accueillir l’ancien otage français. Il a également pu retrouver sa famille, ses parents, ses frères et sœurs, qu’il a embrassés à sa descente de l’avion. Des représentants du clergé français. L’évêque de Nanterre notamment, Mgr Gérard Daucourt, ainsi que deux autres représentants de cet évêché dont dépend la ville de Sceaux, étaient également présents à l’arrivée du prêtre.

Après son arrivée, il a été accompagné par le président de la République et ses proches dans le salon de réception de la base militaire de Villacoublay.

« La joie de la libération »

« Je suis tout à la joie de la libération », a déclaré le prêtre, dans une courte intervention devant les médias présents à Villacoublay. Se disant « en pleine forme », il a expliqué n’avoir découvert les gestes de soutien et la mobilisation en faveur de sa libération qu’une fois libéré, précisant avoir été coupé du monde, sans livre, ni radio. « J’étais sous un arbre pendant un mois et demi. Sept semaines, ça fait beaucoup d’heures, quand on est otage et qu’on a rien à faire, rien à lire, personne à qui parler. » Des semaines remplies par « l’ennui terrible, la tristesse, la colère ». « Je mesure bien la chance que j’ai. Il y a des otages qui sont restés terriblement longtemps », a-t-il également déclaré.

Le père Georges Vandenbeusch a aussi tenu à remercier tous ceux qui se sont mobilisés pour obtenir sa libération, en France, mais aussi au Cameroun. Il a notamment réitéré ses remerciements à Paul Biya, le président camerounais dont il a salué l’« implication personnelle », sans livrer plus de détails. Il a également tenu à saluer le rôle des services français dans sa libération.

François Hollande appelle les ressortissants français à la prudence

François Hollande, qui a salué « le courage, la lucidité et l’abnégation » du père Georges Vandenbeusch, a également tenu à « remercier », lui aussi, à nouveau, le président camerounais « pour toutes les interventions qu’il a pu faire ». Il a également tenu appeler les Français présents dans des zones dangereuses à la plus grande prudence.

« Nous avons aussi à alerter la population qui peut être dans ces zones où il y a du danger. Cela vaut pour les prêtres ou pour tous ceux qui ont une mission à accomplir et cela vaut aussi pour des ressortissants qui peuvent un moment se déplacer », a déclaré le président français, ajoutant que « tant que nous n’aurons pas libéré tous nos otages, nous devons être extrêmement rigoureux pour que nous ne puissions pas laisser ces ravisseurs en prendre d’autres. »

Le père Vandenbeusch est ensuite parti pour l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris, où il doit subir des examens médicaux de routine pour les anciens otages qui reviennent en France. Il doit se rendre ensuite à l’évêché de Nanterre pour un déjeuner.

Il ne sait pas encore ce qu’il fera à plus long terme, mais il a indiqué qu’il entendait se reposer et prendre le temps de la réflexion. Ce qui est certain, c’est qu’il ne retournera pas dans la paroisse de Nguetchewe, dans le nord du Cameroun. Mais il pourrait éventuellement repartir pour une autre mission, sur le continent africain ou ailleurs.

Le père Georges Vandenbeusch, 42 ans, avait été enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre dernier par des hommes armés, dans la paroisse de Nguetchewe, dans l’extrême nord du Cameroun, à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria. Il avait quitté la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, en août 2011, pour mener une mission dans la localité camerounaise. Sa libération a été annoncée par l’Elysée, hier mardi 31 décembre.

On ne connaît pas encore les conditions de sa libération. Le ministre français des Affaires étrangères, qui s’est rendu à Yaoundé mardi pour ramener le père Georges Vandenbeusch en France, avait simplement répété la doctrine de la France en matière de prise d’otages, affirmant qu’il y avait eu des « discussions », mais « pas de rançon » pour la libération du prêtre.

 

Source : RFI

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