La Haute Autorité de la Communication (HAC) vient de perpétré un attentat à la liberté de la presse le 03 novembre 2022, en décidant de suspendre pour deux mois, Joliba TV News de son autorisation d’établissement, d’exploitation et de diffusion.
Cette suspension arbitraire fait suite à sa mise en demeure en date du 12 octobre 2022, en réaction à l’éditorial du 30 septembre 2022 du journaliste Mohamed Attaher Halidou qui faisait une analyse de la situation au Mali après le retour du Premier Ministre par Intérim qui avait prononcé un discours à la tribune des Nations-Unies.
La HAC reproche a Joliba TV News des « manquements et violations graves et répétées aux dispositions substantielles du Code de déontologie du journalisme au Mali, des propos diffamatoires et des accusations infondées à son encontre, à l’encontre de l’état de la liberté d’expression au Mali et les autorités de la Transition »
Pour le Parti SADI, il n’existe aucun élément crédible dans les accusations de la HAC à l’encontre de la Chaine Joliba TV News et de son éditorialiste qui ont toujours respecté le Code d’éthique et de déontologie en donnant une information saine et équilibrée et en s’efforçant d’être un organe où l’accès égal à la prise de parole, à l’expression des idées et au débat contradictoire sont une réalité tangible. Au lieu de soutenir un tel média, la HAC se transforme en gendarme pour sanctionner toutes les réflexions critiques et pertinentes sur la situation sociopolitique au Mali qui n’arrangent pas les princes du jour. A l’inverse, certains activistes autoproclamés et pollueurs de l’espace médiatique qui colportent sur les réseaux sociaux rumeurs, mensonges délibérés, fake news pour accabler, discréditer et porter atteinte à l’honorabilité de certaines personnalités politiques s’en tirent toujours à bon compte et bénéficient d’une large mansuétude.
Le Parti SADI :
– Condamne cette suspension de la HAC et exprime son soutien total à Joliba TV News et à son éditorialiste ;
– Lance un appel à la mobilisation générale de tous les démocrates et de tous les maliens, des associations de défense de la presse, pour défendre les libertés publiques, notamment la liberté de presse et d’expression chèrement acquises et dire non à la conspiration du silence.
Bamako, le 08 novembre 2022
Le Bureau Politique