Longtemps épargné, le pays a été la cible de quatre attaques en moins d’un an, accentuant la crainte d’une contagion djihadiste venue du Burkina Faso voisin.
Au fil des mois, la menace s’est rapprochée. Aujourd’hui, elle frappe le nord du Togo. Samedi 16 juillet, l’armée et le gouvernement togolais ont confirmé que des attaques coordonnées menées deux jours plus tôt par « des individus armés » contre quatre villages de la région des Savanes, à l’extrémité septentrionale du pays, avaient fait des morts et des blessés parmi les populations. D’après les témoignages recueillis par l’AFP auprès de plusieurs défenseurs des droits humains, au moins douze civils ont été tués.
Après avoir dénoncé des actes « lâches » et « criminels », le gouvernement a encouragé les habitants à « rester davantage mobilisés » et à « maintenir une vigilance accrue ». L’inquiétude est forte. « Les populations vivent dans la hantise d’une nouvelle attaque, écrivait dimanche le site Togo Scoop Info. Les villages de Borgou, Yiegou et Ogaro se vident… Seules les personnes âgées restent encore. » « Il faut que les gens restent chez eux, insiste auprès du Monde Christian Trimua, porte-parole du gouvernement. Leur départ ferait le lit de ces terroristes qui n’ont pas encore été identifiés. »
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