Le groupe implanté au Nord-Mali a revendiqué de nombreuses attaques ces derniers mois.
Après le double attentat-suicide survenu ce jeudi matin, à Agadez et Arlit dans le nord du Niger, le gouvernement a assusitôt accusé les terroristes du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) d’en être à l’origine.

Si cela est confirmé, il faudra donc comprendre que les djihadistes sont résolus à étendre leurs actions en dehors du Mali, et que le Niger qui essayait de devenir un îlot de stabilité dans ce Sahel tourmenté est loin de l’être.

Le Mujao a revendiqué plusieurs attentats-suicides, ces derniers mois, dont plusieurs à Gao, la plus grande ville du nord du Mali. Ce mouvement djihadiste est issu d’une scission avec Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique) à la mi-2011. Le groupe avait été créé par le Mauritanien Hamada Ould Keirou et avait installé son fief à Gao. Ils ont d’ailleurs pris cette ville aux mains du MNLA (Mouvement touareg de libération nationale de l’Azawad) et occupé le nord Mali en 2012.

Avec AQMI et Ansar Dine, le Mujao fait partie des trois groups islamistes que la France combat au Mali. Mais, contrairement aux deux premiers, il est composé en grande partie de Subsahariens. Son but étant de concentrer son action sur les pays d’Afrique de l’Ouest.

Et pourtant, le 20 mai, on apprenait que le Mujao négociait son départ de la région, pour probablement s’installer au Niger ou Burkina Faso.
Source: Slate